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Le gouvernement fédéral a approuvé vendredi l'accord interprofessionnel. Il en a toutefois réduit le coût de 174 millions à 107 millions d'euros, a-t-on appris de source gouvernementale. Une autre source évoquait une réduction qui serait de 30 millions en 2024, soit de 184 millions à 154 millions, et de 11 millions l'année d'après, soit de 128 millions à 107 millions.
"Ravi d'annoncer que le gouvernement mettra en œuvre l'accord cadre du 15 mars conclu par les partenaires sociaux pour la période 2023/2024", a déclaré le ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne, sur Twitter.
Le gouvernement a retenu les dispositions relatives aux heures supplémentaires, l'assouplissement des fins de carrière et la prolongation de la convention collective de travail sur les RCC (régime de chômage avec complément d'entreprise, qui a succédé au régime des prépensions) et les fins de carrière.
D'autres dispositions sont écartées, en particulier la reconduction d'une réduction "decava" décidée dans le cadre de la relance, demandée par les employeurs, et qui avait été supprimée lors du contrôle budgétaire. Des dispositions relatives à une cotisation de solidarité et une cotisation assurance maladie invalidité en matière de pension et au travail saisonnier sont reportées soit aux discussions sur la réforme des pensions, soit aux prochaines discussions budgétaires.
Mercredi, en comité ministériel restreint, l'Open Vld avait exprimé des réticences à approuver l'accord social conclu par les partenaires sociaux le 15 mars au vu du coût de celui-ci et des objectifs budgétaires de la Belgique, et aurait voulu reporter l'ensemble de la discussion au mois d'octobre. Une proposition que le PS avait jugé "pas honnête". Dans les rangs patronaux, elle passait mal également. Interrogé dans "L'Echo", l'administrateur délégué de la FEB, Pieter Timmermans, avait exprimé son incompréhension et mis en garde les libéraux flamands contre la tentation de "rouvrir la boîte de Pandore".