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Le MR propose la construction d'un nouveau parc de 8 GW de nucléaire entre 2035 et 2040, après avoir prolongé les cinq réacteurs nucléaires actuellement en activité jusqu'à leur fin de vie. Ces mesures font partie de la "révolution énergétique" présentée par les libéraux francophones mercredi en conférence de presse. Celle-ci vise à atteindre l'objectif de décarbonation de l'énergie en 2050. Pour le président Georges-Louis Bouchez, le nucléaire constitue un préalable à l'entrée dans un futur gouvernement après les élections de 2024, sans toutefois fermer la porte à travailler à nouveau en coalition avec les écologistes.
L'objectif affiché par le MR est d'atteindre la neutralité carbone tout en maintenant le bien-être socio-économique et en restant attentif aux libertés fondamentales et individuelles. Pour ce faire, l'innovation technologique occupe une part belle dans cette proposition, fruit d'un travail élaboré au sein du "Forum de l'écologie libérale" constitué au sein du centre d'étude du parti, le centre Jean Gol.
Le mix énergétique proposé repose sur 3 piliers : le socle électrique, qui doit représenter 40% de la consommation énergétique totale, les molécules vertes et la chaleur (hydrogène, e-gaz) et, enfin, l'optimisation de la consommation, permettant de passer à une consommation énergétique globale de 380 TwH contre 480 TwH actuellement.
Le socle électrique reposerait à 50% sur l'énergie nucléaire et à 50% sur le renouvelable. Pour ce faire, la construction d'un nouveau parc de 8 GW serait nécessaire. Celui-ci serait composé d'un mix de nucléaire classique (avec l'ouverture de réacteurs comme Doel 5 ou Tihange 4), de SMR (Small Modular Reactor) sur des sites industriels spécifiques et des EPR (European Pressurized Reactor, plus puissants). À partir de 2040, le nucléaire de 4e génération, avec réutilisation des déchets pour 2 à 4 GW est envisagé.
