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Le nombre de décès dus aux conflits dans le monde a quasi doublé l'an dernier (+96%) pour atteindre 238.000 et dépassé le pic observé lors de la guerre en Syrie. Ce niveau n'avait plus été atteint depuis le génocide rwandais, selon le 17e Global Peace Index de l'Institute for economics and peace publié mercredi.
Le niveau de paix sur la planète s'est détérioré pour la neuvième année consécutive, pointe le rapport. Dans le classement des pays, c'est l'Ukraine qui connait la plus forte détérioration, avec une perte de 14 places pour s'aligner au 157e rang mondial. L'impact économique de la guerre a augmenté de 479%, soit 449 milliards de dollars (64% du PIB du pays). Côté humain, environ 65% des hommes âgés entre 20 et 24 ans ont quitté le pays ou sont morts dans le conflit.
Au niveau mondial, 79 pays ont connu une augmentation des conflits, au premier rang desquels l'Ethiopie, le Myanmar, l'Ukraine, Israël et l'Afrique du Sud. Le rapport de 2022 relève aussi une internationalisation des conflits, puisque 91 pays étaient impliqués dans une forme de conflit extérieur l'an dernier, contre 58 en 2008, date de la première édition du rapport.
L'impact économique global des conflits a augmenté de 17% l'année passée, soir de 1.000 milliards de dollars pour atteindre 17.500 milliards de dollars (13% du PIB mondial).
Malgré l'invasion russe de l'Ukraine, l'Europe reste la région la plus pacifique du monde. La Belgique pointe de son côté à la 20e place mondiale au niveau de la paix, tandis que la France occupe seulement le 67e rang sur 163.
Le rapport couvre 99,7% de la population mondiale et utilise 23 indicateurs quantitatifs et qualitatifs, regroupés dans trois domaines: la sécurité sociétale, les conflits nationaux et internationaux et le degré de militarisation.