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La Chambre a adopté jeudi en séance plénière un projet de loi modifiant la législation relative à la classification et aux habilitations, attestations et avis de sécurité.
Défendu par la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), mais aussi par la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib (MR), ce texte porte principalement sur les habilitations au sein de la Défense.
Concrètement, tout candidat à un poste civil vacant à la Défense sera soumis à un contrôle de sécurité, comme c'est déjà le cas aujourd'hui pour les candidats militaires. Les personnes qui reçoivent un avis négatif après la vérification ne pourront pas travailler à la Défense. De plus, un système de vérification de sécurité périodique sera également mis en place : chaque membre du personnel de la Défense, qu'il soit civil ou militaire, sera soumis à une nouvelle vérification de sécurité tous les cinq ans. Toute personne qui reçoit un avis négatif au cours de sa carrière devra quitter le département.
Cette mesure est prise à la suite de l'affaire Jürgen Conings, ce caporal-chef aux idées d'extrême-droite, dont la fugue avait tenu la Belgique en haleine au printemps 2021. Le personnel de la Défense a un accès privilégié à des armes, à des formations spécifiques et à des informations importantes en termes de sécurité. Des abus peuvent entraîner un risque pour la sécurité du personnel de la Défense et de la société en général, comme en a témoigné la disparition de ce militaire.
Le texte a été approuvé par la majorité et Les Engagés. Les autres groupes d'opposition se sont abstenus.
La mesure entrera en vigueur en 2024.