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Les néerlandophones veulent décider seuls : comment la démission d’un ministre se transforme en crise communautaire à Bruxelles

Par RTL info avec Mathieu Col
Plusieurs partis bruxellois discutent toujours en ce moment pour former un budget pour 2026. Parmi eux, l’Open VLD, les libéraux flamands, qui rajoute un élément perturbateur en marge des discussions : la démission de l’actuel ministre du Budget, Sven Gatz. La procédure pour le remplacer crispe les partenaires, elle vire à la crise communautaire.

On se pose beaucoup de questions au Parlement bruxellois, comme si cette crise budgétaire ne suffisait pas. L’Open VLD en rajoute une couche et vient abîmer le peu de confiance qui permettait à six partis de discuter depuis quelques semaines pour tenter de former un budget et pourquoi pas, on peut rêver, un nouveau gouvernement à Bruxelles.

Le ministre actuel du Budget, l’Open VLD Sven Gatz, veut démissionner pour cause de maladie. Pour le remplacer, il y a une procédure qui existe, classique, qui implique le vote et le soutien de l’ensemble du Parlement. Mais le futur président des libéraux flamands, Frédéric De Gucht décide de contourner cette procédure en s’appuyant sur une loi spéciale qui permet aux seuls partis néerlandophones de choisir le ministre remplaçant.

9 députés sur 89 pour désigner le ministre

Un texte a été déposé ce mercredi puis ce jeudi matin au greffe du Parlement. S’il est jugé recevable, ça voudrait dire que les néerlandophones seuls peuvent désigner et remplacer le ministre du Budget. Donc, sur une assemblée qui compte 89 députés, seuls 17 vont pouvoir voter, les néerlandophones. Et 9 suffisent, la majorité de 17, pour désigner le ministre.

Le message, il est communautaire évidemment. Après avoir tenté d’imposer la N-VA dans le futur gouvernement, l‘Open VLD torpille cette fois le remplacement d’un de ses ministres. En d’autres termes, les néerlandophones décident seuls, même à Bruxelles. Ce n’est pas encore gagné pour autant. Il manque des signatures au texte déposé ce jeudi matin, donc finalement, à part le chaos, on ne comprend pas bien ce qu’ils cherchent.

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