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Passer son permis de conduire dans une langue non officielle à Bruxelles: la mesure du PS crée la polémique

Dans une vidéo publiée sur le réseau social TikTok, le député Hasan Koyuncu (PS) annonce vouloir élargir aux huit langues les plus parlées à Bruxelles l'examen du permis de conduire. La réaction de la droite a été immédiate: elle dénonce le "communautarisme" du Parti Socialiste.

Après avoir "été interpellé à plusieurs reprises", le vice-président du Parlement francophone bruxellois Hasan Koyuncu (PS) veut "permettre aux Bruxellois de passer les examens théorique et pratique du permis de conduire dans leur propre langue". La proposition de loi est soutenue par deux autres députés socialistes bruxellois : Ibrahim Donmez et Svket Terniz.

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"La maîtrise d'une des deux langues (une des langues officielles de la région bruxelloise, le français et le néerlandais, ndlr) ne doit pas être un frein pour passer les examens. Ce qui est le plus important, c'est de maîtriser la signification des panneaux de signalisation", explique le vice-président socialiste. "De nombreux Bruxellois sont en difficulté à cause de cela", ajoute-t-il. Pour l'examen théorique, cela se traduirait par "un système informatisé traduit dans les huit langues les plus utilisées à Bruxelles", explique-t-il.

Critiques du MR

David Leisterh, président du MR bruxellois, n'a pas attendu pour réagir sur X. "Le communautarisme n’a décidément qu’une seule langue, celle de la gauche", déplore-t-il. Une déclaration qui a, à son tour, créé l'indignation au sein du PS : "le MR bruxellois, à travers son président, utilise sa jambe gauche pour rassurer quelques candidats de sa liste et sa jambe droite pour flirter avec l’extrême droite", réagit le Parti socialiste par voie de communiqué.

Le PS souligne notamment que la mesure existe déjà dans d'autres pays : "Pourquoi ce qui est possible en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Irlande, au Danemark ou encore au Luxembourg, pour augmenter le taux d'emploi, ne semble pas envisageable pour une droite de plus en plus extrême et qui, pour plaire à un certain électorat, n'hésite pas à recourir à la stigmatisation ?", s'interroge Ridouane Chahid, chef de groupe du PS bruxellois.

À quelques semaines des élections, la tension entre la gauche et la droite semble toujours gagner en intensité.

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