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Le premier cliché du gouvernement De Wever présente les nouveaux visages du fédéral. Parmi eux, seulement quatre femmes contre 11 hommes. Mais quid de la Vivaldi?
La photo de famille du nouveau gouvernement n’en finit plus de faire jaser: mal éclairée, on y voit des regards dans des directions opposées, peu de diversité et surtout les seules femmes ministres plongées dans l'ombre
Avant ce gouvernement Arizona, la Vivaldi était-elle vraiment plus féministe que l’Arizona ?
La Vivaldi comptait dans ses rangs autant de ministres hommes que femmes dont deux ont été vice-premières, Petra De Sutter et Sophie Wilmes, jusqu'à son retrait en 2022, et une femme en charge de secrétariat d'état à l’égalité des genres, des chances et à la diversité,d'abord Sarah Schlitz , puis Marie-Coline Leroy.
Ce secrétariat a certes permis quelques avancées telles que la loi Stop Féminicide et l’ouverture de nouveaux centres de Prise en charge des violences sexuelles. Pour le reste, les mouvements féministes dressent un bilan décevant de la Vivaldi.
Pour rappel, en Région wallonne il faut au minimum 1/3 de femmes dans l’exécutif. Au fédéral, aucune obligation légale de ce type n’existe.
Des projets épinglés par les associations
D'abord le projet de loi sur l'extension du droit à l'avortement et la dépénalisation de l'IVG qui n'a pas abouti. Il devait permettre d'allonger le délai de recours à l'IVG et le faire passer de 12 à 18 semaines et réduire le délai de réflexion de 6 à 2 jours.
Le texte a été mis au placard pendant toute la législature avant d'être finalement rejeté en commission fin septembre pour ménager certaines susceptibilités et pouvoir former une coalition Arizona.
Les associations féministes voient également un certain recul aussi sur le crédit-temps. Les travailleuses à temps partiel n’auront plus accès à cette interruption de carrière, puisqu’il faudra avoir travaillé à temps plein pendant au moins 1 an pour pouvoir bénéficier d’une allocation, ce qui est impossible pour beaucoup de femmes. Qui plus est, ces interruptions ne pourront être accordées que pour s’occuper d’un enfant jusqu'à 5 ans, pendant au maximum 48 mois; ensuite, le montant de l’allocation reste identique (516,63€/mois) malgré l’inflation et l’élévation générale du coût de la vie.
Les pensions sont elles aussi dans le viseur. La carrière des femmes est beaucoup plus susceptible d’être morcelée, ce qui implique que le comptage en terme de "jour de travail effectif" entérine et renforce les disparités de pension.
Sur le statut de cohabitant, qui désigne la diminution des allocations (revenu d’intégration sociale, chômage, etc.) pour celles et ceux qui sont domicilié.e.s sous le même toit que d’autres personnes. Les femmes sont particulièrement impactées car le statut de cohabitante produit des situations de dépendance économique à l’égard du conjoint, augmentant son pouvoir dans des contextes de violence, qu’elle soit physique ou psychologique, et les difficultés pour les femmes de s’en protéger.
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