Partager:
À l'avenir, Bpost n'assurera plus la distribution des journaux. Une décision qui inquiète les éditeurs de presse écrite. Comment assurer la distribution dans les zones rurales?
Recevoir le journal le matin, c'est un rituel pour de nombreux lecteurs. 600.000 foyers belges reçoivent encore dès l'aube leurs journaux dans la boîte aux lettres. Un service précieux aujourd'hui menacé? "Quand j'ai vu ça, je me suis dit qu'on n'allait plus avoir le journal", soupire Bernadette, habitante d'Emptinne en Province de Namur. "Comment je vais faire? Internet? Ah non hein... J'aime mieux avoir le papier."
Qui se chargera de distribuer les journaux dans les zones rurales et moins peuplées? Les éditeurs de presse sont inquiets car dans 6 mois Bpost perdra le marché au profit d'un concurrent considéré comme moins solide. "Distribuer un journal papier reste dans l'ensemble très compliqué", dit Pierre Leerschool, administrateur délégué de Sudinfo. "En Ardennes par exemple, nous devons avoir quelqu'un qui va un petit peu plus loin, qui prend du temps et qui sait où est la boîte aux lettres."
Ancien facteur et lecteur assidu, Marc doute que le nouvel opérateur saura assurer la distribution partout en Wallonie. "Quand il y a beaucoup de kilomètres, le privé n'ira pas", affirme-t-il. "Il ne va pas faire 20 kilomètres pour 10 journaux. Je crois qu'on ne le recevra plus au matin. Peut-être après-midi ou après 16h."
Ce changement d'opérateur pourrait coûter cher aux organes de presse. Le gouvernement fédéral envisage un soutien fiscal pour les aider mais le prix de certains quotidiens pourrait augmenter.