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Comment la ministre Anneleen Van Bossuyt va-t-elle mener la politique d’asile « la plus sévère de tous les temps » ? « Cette situation n’est plus tenable pour la société »

Par RTL info
Invitée de l’émission RTL info Signatures, la ministre Anneleen Van Bossuyt détaille sa volonté de durcir la politique d’asile en Belgique.

Anneleen Van Bossuyt (N-VA), ministre de l’Asile et de la Migration, souhaite mener la politique d’asile « la plus sévère de tous les temps ». Elle détaille ses idées dans le RTL info Signatures.

Une première mesure vise à limiter le nombre de places d’accueil de 36.000 à 12.000. Pourtant, les places manquent déjà. La ministre s’explique : « La situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, ce n’est plus faisable pour la société. On voit que l’année dernière il y avait 40.000 demandes d’asile, dont 15.000 par des gens qui avaient déjà demandé l’asile dans un autre pays membre de l’Union Européenne ou même qui avaient déjà eu une protection dans un autre État membre », assure la ministre.

Selon Anneleen Van Bossuyt, cette situation coûte cher à la Belgique : « Ça nous coûte, par année, un milliard d’euros », dit-elle. Cela aurait un impact « sur la société, sur l’enseignement, sur le marché du logement, sur la sécurité sociale », liste-t-elle. « Ce n’est plus faisable ».

L’objectif de la ministre est donc de « diminuer l’afflux, augmenter les retours pour qu’on puisse avoir un accueil plus humain ».

Plusieurs idées pour diminuer le nombre de demandes d’asile

Alors, comment compte-t-elle s’y prendre ? Plusieurs idées font leur chemin. La ministre a, par exemple, discuté ce mercredi, en commission Affaires Intérieures, de la proposition de refuser automatiquement les demandes déjà traitées ailleurs dans l’UE.

D’autres propositions sont plus concrètes : les nouveaux arrivants devront attendre 5 ans avant de bénéficier de l’aide sociale. « On voit que l’année dernière, en Europe, il y avait une diminution de 12 % des demandes d’asile tandis qu’en Belgique c’était une augmentation de 12 %. Donc on voit ici que la Belgique est trop attractive pour les gens », explique Anneleen Van Bossuyt

Demander l’asile ne peut plus être un ticket à l’accès à notre aide sociale
Anneleen Van Bossuyt (N-VA), Ministre de l’Asile et de la Migration

« On veut diminuer ce côté attractif. C’est quelque chose qu’on a proposé aujourd’hui. Pas d’accueil veut dire aussi plus de revenu d’intégration. Demander l’asile ne peut plus être un ticket à l’accès à notre aide sociale », insiste-t-elle.

Enfin, interrogée sur le retour des contrôles aux frontières, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas le font, la ministre répond à Christophe Deborsu : « C’est prévu dans l’accord du gouvernement. S’il y a un danger pour l’ordre public par exemple, on va vérifier si c’est nécessaire, on peut le faire ».

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