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Mardi, le Prix Stop Racism in Sport 2022 a été remis à la Ligue Francophone de Hockey pour ses actions de sensibilisation et de prévention de la discrimination, particulièrement chez les jeunes hockeyeurs. Plusieurs intervenants ont évoqué la question du racisme dans le sport, parmi lesquels Unia, l'ex-centre pour l'égalité des chances, et son directeur Patrick Charlier, qui a souligné que le problème frappait majoritairement le sport amateur.
"Lors du traitement des signalements, trois dossiers sur quatre concernent le sport amateur", a expliqué Patrick Charlier, le directeur d'Unia, service public qui traite des signalements individuels liés aux discriminations, dont le racisme. Ainsi, s'il est fait grande publicité des problèmes de racisme qui frappent le sport professionnel, comme lorsque Romelu Lukaku a été victime de chants racistes de la part des supporters de la Juventus le 4 avril dernier, l'écrasante majorité de ceux-ci ont lieu au niveau amateur.
"Ces événements ont lieu tous les jours sur les terrains de sport. Parents, entraîneurs, sportifs et spectateurs doivent réagir", a encouragé Patrick Charlier. Pour Thierry Witsel, fondateur de l'association Stop Racism in Sport, "il s'agit de ne pas se taire quand des comportements inacceptables surgissent." Accompagné de Freya De Keyzer, juriste siégeant à la Chambre contre la Discrimination et le Racisme créée en 2021 par la fédération belge de football, le père d'Axel Witsel a secondé le message d'Unia.
Unia constate chaque année "la persistance des problèmes de racisme à l'occasion de matches de football." L'ancien centre pour l'égalité des chances plaide en faveur d'un plan interfédéral de lutte contre le racisme, pour poursuivre les premiers progrès acquis en la matière par la création de la Chambre contre la Discrimination et le Racisme. Les autorités fédérales et bruxelloises, la Région Wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles ont chacune adopté un plan propre, entretemps.