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Cora a annoncé mardi son intention de cesser l'activité de ses sept supermarchés début 2026, menaçant l'emploi de l'ensemble de ses 1.779 collaborateurs. Au lendemain du choc, qu'est-ce qui est prévu ce mercredi ?
L'annonce de la fermeture prochaine des sept hypermarchés Cora a pris de court l'ensemble du personnel mardi matin après la tenue d'un conseil d'entreprise extraordinaire. L'inquiétude est très grande pour les travailleurs de chez Cora : ils sont 1779, et risquent de perdre leur travail.
Les 7 sites ont décidé d'ouvrir normalement aujourd'hui, bien que certains employés aient choisi de rester chez eux. L'activité se poursuit comme d'habitude et cela devrait durer. Aucun piquet de grève n'est prévu pour le moment.
Les syndicats reçus par les ministres
Désormais, le monde politique s'empare du dossier : les syndicats qui représentent les travailleurs de Cora ont été reçus par les différents ministres de l'Emploi ce matin, en région Wallonne tout d'abord et puis au fédéral.
D'après les syndicats, le bilan est plutôt mitigé. Le gouvernement wallon s'engage à mettre en place des cellules de reconversion au Forem pour permettre aux travailleurs de retrouver de l'emploi. Il reste néanmoins un gros point d'interrogation qui inquiète les syndicats, c'est la reprise des infrastructures de ces hypermarchés. Entre les représentants syndicaux et le gouvernement Wallon, les points de vue divergent.
"Je considère que la reprise des galeries par le groupe Mitiska est une bonne chose. Certes, c'est une bonne chose, mais ça n'est pas suffisant parce que, c’eût pu être pire évidemment, on peut toujours voir le verre à moitié vide. C’eût pu être pire, s'il n'y avait pas eu de reprise des galeries, naturellement. Mais les 1 800 pertes d'emploi chez Cora, elles sont quand même là. J'ai envie de dire que derrière l'optimisme béat du gouvernement wallon, il y a des réalités qui seront peut-être bien plus nuancées que ce qu'on devait nous faire croire aujourd'hui", a expliqué Myriam Delmée, présidente de la SEDCA en charge du commerce.
En ce qui concerne les discussions entre les syndicats et la direction, rien n'est encore précis à ce stade : ils demanderont un calendrier des discussions. Mardi, il y a eu sept conseils d'entreprise, un par magasin. Pour la suite des discussions, les syndicats voudraient avoir une seule et même concertation. Ils souhaitent négocier ensemble. La procédure Renault a bien été déclenchée mardi pour un licenciement collectif.


















