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"Je dois simplement débourser 6.000€": acheter sa première maison coûte désormais (vraiment) moins cher en Wallonie

En Wallonie, les droits d'enregistrement ont diminué dans certains cas à 3 %. Une réforme fiscale qui a pour but de favoriser l'accès à la propriété et qui a donc poussé de nombreux candidats acquéreurs à attendre 2025 pour franchir le pas.

À 35 ans, Olivier visite un appartement en compagnie d'un agent. Il pourra profiter des avantages prévus en signant les actes notariés après le 1ᵉʳ janvier.

"Je n'ai pas besoin de mettre autant de liquidités dans un bien", se réjouit Olivier. Et le candidat acquéreur de calculer : "On passe à du 3 % pour un bien de 200 000 €. Je dois simplement débourser 6.000 € et je pourrai garder ma liquidité pour faire les travaux dans le bien, s’il y a nécessité de le faire."

Des droits d’enregistrement réduits : un nouveau souffle pour les primo-acquéreurs

Adoptée par le gouvernement wallon, cette réforme vise à faciliter l'accès aux primo-acquéreurs. Exemple pour un bien de 300 000 € : avant, les droits grimpaient à 37 500 €, pour seulement 9 000 € en 2025.

"La différence est quand même énorme, constate Nigel Dupont, agent et expert immobilier. Le pouvoir d'achat augmente pour les Wallons. Et surtout, la différence entre la Flandre et la Wallonie s'équilibre parce qu'il y avait un déséquilibre entre les deux régions."

Pourquoi certains ont préféré acheter avant 2025?

Pourtant, certains acheteurs aux revenus moins élevés ont tenu à finaliser leur achat avant cette nouvelle année. En cause, la suppression du chèque habitat et la fin de l'abattement fiscal sur les droits d'enregistrement.

"Ils faisaient le calcul entre la déductibilité des 3 % et la déductibilité de leurs crédits hypothécaires. Ils étaient gagnants à passer l'acte avant le 1ᵉʳ janvier 2025", analyse Nigel Dupont.

Chez le notaire, Fabienne vient d'acquérir un nouvel appartement deux chambres. Elle bénéficiera bien des 3 % de droits d'enregistrement, mais à certaines conditions.

"Vendre ma maison dans les trois ans pour pouvoir bénéficier de la nouvelle acquisition de l'appartement, et en même temps devoir rester à l'appartement pendant au moins trois ans avant de faire quoi que ce soit", explique-t-elle.

Cette réforme offre aussi plus de flexibilité

Renaud Grégoire, porte-parole de la Fédération des notaires : "C'est de permettre une mutation plus simple, je change de boulot, je peux changer de maison, ça coûte beaucoup moins cher à un 3 %, ça permet de le faire. Et l'autre avantage, c'est surtout pour ceux qui habitent en ville, qui veulent aller acheter un bien à Liège, à Charleroi, à Wavre où le revenu cadastral ne permettait pas cette réduction. Et aujourd'hui 3 %, peu importe le revenu cadastral."

Cette nouvelle génération d'acquéreurs devrait dynamiser le marché wallon de l'immobilier et, à terme, son économie.


 

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