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Dans le panier du consommateur, en un an, un produit a particulièrement augmenté : la sauce. +50% pour la mayonnaise et +55% pour le ketchup. L’inflation, la guerre en Ukraine, le sucre, les tomates, le coût du transport… Les raisons sont nombreuses et touchent durement tout le secteur. Aujourd’hui, mettre de la sauce sur sa viande ou sur ses frites n’est pas encore du luxe, mais on s’en rapproche.
Pour expliquer le prix des sauces, il faut tourner autour du pot : le bocal en verre a connu 3 hausses de prix en un an et son prix a doublé (+ 100%). Le couvercle constitué en partie du plastique a aussi augmenté : +40%. Le vinaigre et l'huile ont augmenté de 30%. Quant aux jaunes d’œuf, ils ont aussi doublé (+100%).
En fait, la recette de toutes les sauces pique un peu depuis quelques années. "Moi, j'ai commencé en 85 et je n'ai jamais connu des prix de matières premières comme actuellement", note Philipe Colon, administrateur délégué du groupe Mestdagh.
Toutes les sauces et toutes les marques
Si on ajoute le coût de l'énergie avec plus de 50.000 euros par mois juste pour une entreprise, les salaires avec les 11% d’inflation, le gaz, le coût du transport… Résultat ? En un peu plus d’un an, sur la table, les prix de TOUTES les sauces et de TOUTES les marques ont augmenté de près de 50%. "Entre 43 et 53% en fonction de la sauce... Il y avait déjà une petite hausse début avril 2022. Mais alors la hausse 2023 est quand même spectaculaire", poursuit l'administrateur délégué du groupe Mestdagh.
L’espoir d’une baisse est envisagé en septembre prochain, selon les experts. Mais pour ça, il faudrait une reprise du travail en Ukraine, la fin de la grippe aviaire et une stabilité des prix de l’huile. Autant dire, une recette plus difficile et plus incertaine encore que de faire prendre une mayonnaise sur un coin de table...
