Partager:
Le permis de conduire intéresse de moins en moins les jeunes : c'est ce que révèle les chiffres du SPF Mobilité. L'an dernier, le nombre de permis octroyés a diminué de 9% par rapport à l'an 2000. À Bruxelles, la baisse atteint même 27%. Alors, comment expliquer ce phénomène ? Et peut-on se "passer" de permis, aujourd'hui, notamment quand on veut décrocher un emploi ?
Pour certains candidats au permis de conduire, avoir ce sésame reste une évidence. "Pour plus tard, ce sera très utile. Il faut avoir une voiture pour aller au travail ou l'utiliser pour le travail", note un jeune candidat.
Seulement, de nombreux jeunes délaissent l'examen. Selon les chiffres du SPF Economie, le nombre de permis octroyés est en baisse, particulièrement dans la capitale. Moins 27% par rapport à l'an 2000.
Si on jette un coup d'oeil sur les offres d'emploi publiées sur le site d'Actiris, la majorité des annonces n'exigent pas d'avoir le permis B. "Il y a beaucoup de transports en commun à Bruxelles. Et c'est une économie de service, un travail de bureau principalement", note le porte-parole d'Actiris.
Sur le site du Forum en revanche, pour la Wallonie, nous constatons que le permis de conduire est requis par quasiment tous les employeurs. "Posséder son permis de conduire est un atout indispensable. Ça augmente les chances des personnes qui sont à la recherche d'un emploi de plus de 10%", note Thierry Ney, porte-parole du Forem.
45% des demandeurs d'emploi ne possèdent pas leur permis en Wallonie. Comment expliquer ce phénomène ? "Le permis de conduire théorique plus pratique moyennant l'accompagnement d'une auto-école, c'est près de 2000 euros. C'est un budget conséquent. On sait que c'est une exigence des jeunes générations de moins devoir se déplacer pour aller au travail, pour exercer leur métier", note le même porte-parole.
Il existe des aides pour financer son permis de conduire. En Wallonie, le programme s'appelle "Passport Drive" et s'adresse aux personnes en formation.
