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65 % des incapacités de travail pour burn-out concernent des femmes. Elles sont plus nombreuses que les hommes à être touchés par la maladie. Comment l’expliquer ?
« Elles ont une charge mentale plus importante que celle des hommes encore aujourd’hui, constate Marianne Hiernaux, porte-parole aux mutualités libres (Partenamut). Sur le monde du travail c’est encore différent pour elles. On sait qu’il y a des tabous sur la santé des femmes au travail, comme par exemple la ménopause. Les femmes sont plus exposées à la violence au travail ».
Sexisme, harcèlement, manque de reconnaissance, de promotion. Autant de facteurs qui peuvent conduire au burn-out. Autre constat, ces troubles psychosociaux sont en augmentation chez les plus jeunes travailleurs. Plus 21,6 % de malades chez les moins de 30 ans entre 2022 et 2023. Plus 16 % entre 31 et 39 ans. Des générations plus sensibles et plus informées sur leurs droits pour ce psychiatre.
« On les a nourris, biberonnés quelque part à l’importance de se sentir bien, explique Gérald Deschietere, psychiatre aux cliniques Saint-Luc. D’être bien dans son corps, bien dans sa peau, bien dans son esprit. Et ils vont mettre des conditions par rapport à ça. Ce qui était accepté avant, les moins aujourd’hui, on le voit dans différents pans de la société. Mais aussi au niveau du management et de la santé au travail ».
Pour prévenir le burn-out, l’étude préconise l’intervention et la responsabilisation des employeurs. Les entreprises peuvent organiser des activités sur le lieu de travail. Exemple, la sophrologie.
« On est dans une société où on est presque robotisé, on s’oublie complètement, raconte Céline Leclere, sophrologue. Simplement se poser, se reconnecter, se relaxer, essayer de se décrisper. Relâcher avec la respiration permet de récupérer. Ce sont des exercices tout simples ».
Les professionnels préconisent des exercices de 15 à 20 minutes chaque jour. Ils peuvent être collectifs.















