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Une vague de chaleur frappe l'Europe. Les températures avoisinent les 45 degrés dans certaines régions, mais le ressenti est, en réalité, bien au-dessus. C'est lié à un phénomène bien connu.
Le psychromètre est un instrument peu courant, mais pourtant indispensable pour comprendre pourquoi les températures réelles et ressenties sont parfois très différentes. Sur cet outil, à gauche, il y a un thermomètre sec. À droite, il y a un thermomètre imbibé d'eau par un chiffon. "On va faire circuler l'air à travers les deux thermomètres. Celui imbibé d'eau va consommer des calories et donc, il va chuter en températures par rapport au thermomètre sec. La différence de températures entre les deux va nous donner une indication de l'humidité de l'air", explique Sébastien Doutreloup, climatologue à l'Université de Liège.
Ce thermomètre humide est un peu comme notre organisme : quand il fait chaud, nous transpirons pour faire baisser la température du corps. Problème ? Lorsque l'air est saturé en humidité, les gouttes de transpiration ne s'évaporent plus. Le corps ne se refroidit donc plus. "C'est à ce moment-là que ça devient dangereux, poursuit le climatologue. Surtout si la température du sec est égal à la température humide et qu'elles sont approximativement à la même température de notre corps, voire supérieures."
Sous ce dôme de chaleur, températures ambiantes et humides sont en train de s'équilibrer. Une chaleur de moins en moins supportable pour les Européens du Sud, surtout lorsqu'on sait que les températures indiquées sur le thermomètre et celle que nous ressentons ne sont pas identiques. "Si on a de fortes températures, des températures élevées et une humidité élevée, on va avoir une température ressentie bien plus haute que la températures réelle, même mesurée sous abri."
A l'inverse, en hiver, l'humidité fera ressentir au corps une température de moins 5 degrés sur un thermomètre qui affiche 0 degré.
Oui chez nous, c'est un été à demi pourris, je l'avais prédit et je ne suis pas météorologue