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« L’intérêt est nul pour la majorité des gens » : prudence si vous utilisez ce produit, tendance sur les réseaux sociaux

Par RTL info avec Nina Dautrebande
Très présentes sur les réseaux sociaux et désormais en vente dans certaines pharmacies, les pastilles effervescentes à plonger dans l’eau promettent une meilleure hydratation. Mais selon plusieurs experts, elles sont inutiles pour la majorité des consommateurs et pourraient même présenter des risques.

Colorées, sucrées et simples d’utilisation, ces pastilles effervescentes ont envahi TikTok et Instagram. Les marques comme Hydratis, Waterdrop ou LXir les mettent en avant avec des promesses séduisantes : récupération après un effort, soulagement des maux de tête ou de la gueule de bois, meilleure tolérance à la chaleur.

Leur composition est généralement la même : sodium (sel), glucose (sucre), potassium, magnésium, zinc et arômes. Une fois diluées, elles donnent du goût à l’eau et la transforment en boisson « fonctionnelle ».

Peu d’intérêt pour la plupart des consommateurs

Pourtant, les spécialistes de la nutrition sont sceptiques. « L’intérêt est nul pour la majorité des gens chez qui l’hydratation passant par de l’eau est amplement suffisante », souligne Nicolas Guggenbühl, professeur en diététique à la Haute École Léonard de Vinci. Ces compléments peuvent être utiles uniquement dans des cas précis : « Les sports intenses, avec des pertes importantes de liquide, ou alors des situations où on risque la déshydratation, par exemple diarrhée, vomissements ».

Quant aux promesses liées à la gueule de bois ou aux maux de tête, elles ne reposent sur aucune base scientifique : « Ces capsules ne vont pas effacer un mal de tête ni éliminer une gueule de bois », insiste le spécialiste.

Des risques liés au sucre et au sel

Au-delà de leur faible utilité, ces pastilles peuvent avoir des effets néfastes. « Ce sont aussi des produits qui contiennent des édulcorants, des arômes et des sucres. On se retrouve parfois pour une pastille à quasiment l’équivalent de deux sucres », avertit Marine Niehe, diététicienne à l’hôpital Marie Curie de Charleroi.

Elle pointe également les risques liés aux excès d’électrolytes : « Ce n’est pas bon non plus au niveau rénal et au niveau cardiaque d’avoir trop de potassium, trop de sodium. »

Attention à ne pas délaisser l’eau

Les professionnels mettent en garde contre un autre effet pervers : l’habitude de ne plus boire d’eau « nature ». « Le problème de cette mode ‘hydratante’, c’est qu’on se détourne de ce qui devrait être la boisson de prédilection, à savoir l’eau », regrette Nicolas Guggenbühl.

Pour une hydratation optimale, les diététiciens rappellent les bases : une alimentation équilibrée et au minimum 1,5 litre d’eau par jour.

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