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Nouveau jour de grève sur le rail: sur quel service de train pouvez-vous compter ce matin?

Un nouveau mouvement de grève a débuté sur le rail lundi soir. 

Un nouveau mouvement de grève a débuté sur le rail belge lundi soir à 22h00, pour une durée de 24 heures. C'est déjà le vingtième jour de grève cette année pour le secteur.

Un service de trains alternatif sur la base des membres du personnel de la SNCB et d’Infrabel qui ont indiqué qu’ils travailleront a été mis en place. Ainsi, 3 trains IC sur 5 circulent et 2 trains S et L sur 5 roulent, indique la SNCB sur sa page Facebook. 

Ce matin, en gare de Namur, certains navetteurs n’étaient pas du tout au courant de ce mouvemen de grève, alors que d’autres commecent à avoir l’habitude. Mais le sentiment qui domine chez eux, c’est le ras-le-bol puisque nous en sommes au 20e jour de grève depuis le début de l’année. Le soutien à ce mouvement de grogne commence donc à diminuer. 

C'est le cas chez les navetteurs reoncontrés ce matin à Namur. L'un d'eux, à 5h52, attendait son train pour Liège et vers 6h17, il était toujours là. Il travaille pour une société de nettoyage sur Liège et, dans son cas, toutes les heures non prestées se seront pour lui des heures non payées puisque ce mouvement était prévisible et bien annoncé. Un autre navetteur, un fonctionnaire en partance pour Bruxelles, était très en retard et même s'il est un travailleur de l'État, il estime que les temps ont changé et que le personnel de la SNCB doit s'adapter. Il faisait évidemment référence au projet de réforme des pensions pour les cheminots. 

Mouvement de grogne contre la réforme des pensions

À l'origine de ce mouvement de grogne, on retrouve les projets de réforme du nouveau gouvernement fédéral, notamment les mesures concernant le relèvement de l'âge légal de la pension - certains cheminots bénéficiant actuellement de la possibilité de partir à la retraite dès 55 ans - et les restrictions budgétaires imposées à la SNCB.    

Une grève avait déjà perturbé le réseau ferroviaire en mars en raison d'une action menée par le syndicat indépendant Metisp-Protect. Le rail belge avait ainsi été touché pendant une semaine par des mouvements de grève, venus s'ajouter aux nombreuses autres actions syndicales organisées en parallèle.

Cette action est menée à l'initiative de la CGSP Cheminots, de la CSC-Transcom, du SLFP, du Sic et du Sact. Les syndicats ont constitué un front commun pour une grève de 24 heures sur le rail ce 8 avril et les mardis suivants: les 15, 22 et 29 avril. Une nouvelle grève générale est prévue le 29 avril.  

Les plaintes liées au nouvel horaire de la SNCB ont doublé en 2024

Les navetteurs ont saisi à 4.154 reprises Ombudsrail, le service de médiation pour les voyageurs ferroviaires, en 2024. Les plaintes étaient en hausse de 7,6 % par rapport à l'année précédente, avec un pic observé en début d'année. Le rapport annuel du médiateur, publié mardi, met en évidence les problèmes structurels du rail belge, notamment les retards, le traitement des plaintes ou encore l'accessibilité.

La majorité des dossiers traités portaient sur des voyages nationaux (67,3 %), alors qu'en 2022, près de deux plaintes sur trois concernaient le transport international. Sept plaintes sur dix ont été déposées en néerlandais.  

Le médiateur note une augmentation des plaintes liées aux retards et aux correspondances manquées, notamment sur la ligne entre Bruxelles et Termonde. Il souligne également le mécontentement suscité par la nouvelle offre de transport, dont la deuxième des quatre phases est entrée en vigueur le 15 décembre 2024.

Le nombre de plaintes concernant le nouvel horaire a doublé en 2024, selon le rapport. Les navetteurs déplorent des temps de trajet allongés et des correspondances moins efficaces dans certaines régions du pays  

Ombudsrail met aussi en avant la problématique des amendes administratives. Celles-ci sont censées sanctionner des infractions claires, telles que l'absence de titre de transport ou le non-respect des règles de sécurité, mais sont également infligées "dans des situations plus nébuleuses", regrette le médiateur.  

Le rapport pointe enfin les difficultés d'accessibilité aux trains pour les personnes à mobilité réduite, tant en matière d'assistance que d'infrastructure. "Notre priorité est de contribuer à un service ferroviaire plus orienté vers le client, plus accessible et plus efficace", a déclaré l'ombudsman Jean-Marc Jeanfils. Le médiateur du rail a émis plusieurs recommandations concrètes aux entreprises ferroviaires et aux décideurs politiques, notamment en faveur d'un accès facilité à la résolution extrajudiciaire des litiges.

 

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