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Les CPAS seront en grève ce jeudi pour dénoncer la réforme des allocations de chômage de longue durée et le manque de moyens dans le secteur social.
À l’appel du front commun syndical, les CPAS de tout le pays seront en grève ce jeudi pour protester contre la réforme du gouvernement Arizona. Des fermetures sont attendues.
Des piquets de grève et des distributions de tracts sont prévus dès 7h30 devant les CPAS de Mons et La Louvière. À Bruxelles, une marche sera organisée pour faire entendre les revendications. L'action syndicale va causer la fermeture de plusieurs centres, toute la journée.
Une réforme contestée
La réforme visant à limiter les allocations de chômage à deux ans inquiète fortement les travailleurs sociaux. La CSC Services publics estime que plus de 120.000 personnes pourraient être exclues du chômage en Belgique, dont plus de 55.000 en Wallonie. Les CPAS craignent donc l'arrivée massive nouveaux demandeurs.
Les CPAS ne savent donc pas de quoi leur avenir sera fait avec la réforme annoncée. Anthony Gobessi est assistant social au CPAS de La Louvière et ne cache pas son inquiétude. "À l'heure d'aujourd'hui, ce n'est pas possible. Déjà avec 90, voire 100 dossiers rien que pour le revenu d'intégration, c'est déjà compliqué. De là, il faut ajouter toutes les demandes d'aide sociale... et déjà là, on trouve qu'on manque de temps. Avec tout ce qu'on entend de ce qui est prévu, c'est clair que ça fait peur, parce qu'il faut des renforts et on se rend compte que c'est parfois difficile de trouver des assistantes sociales qui postulent pour les CPAS. Avec toutes les demandes qui risquent d'arriver, on ne sait pas du tout vers où on va, c'est l'inconnu."
Le syndicat dénonce également la pénurie de personnel dans les CPAS, toutes fonctions confondues, ainsi que l’arrêt ou la réduction de nombreux subsides. Il critique aussi l’élargissement des diplômes requis, perçu comme un dénigrement du métier d’assistant social.
La surcharge de travail est un autre point d’alerte, avec une augmentation de 50 % des dossiers en 15 ans.
Enfin, la volonté de fusionner les communes et les CPAS dans un souci de simplification administrative inquiète. Les syndicats craignent que cela puisse avoir des conséquences sur les missions spécifiques des CPAS.


















