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Que sait-on du cancer de la prostate, le plus répandu chez l'homme ? "Cela nécessite une chirurgie très minutieuse"

Joe Biden, l’ancien président américain, a annoncé être atteint d’un cancer de la prostate. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez les hommes, y compris dans notre pays. Un cancer d’autant plus inquiétant qu’il est, dans ce cas, considéré comme agressif. Que sait-on exactement de cette forme de cancer ?

Un mois après son ablation de la prostate, Olivier se remet doucement de son opération. Tout a commencé il y a deux ans, lorsqu’une sensation de fatigue intense l’a amené à consulter son médecin traitant. Il raconte : "Elle m’a dit : ‘On va essayer de faire un maximum de tests’, et donc elle a vraiment coché toutes les cases. On a eu les résultats par la suite, et là, on a découvert que, malheureusement, mon PSA, donc le taux qui permet de détecter un cancer de la prostate, était assez élevé. Elle m’a tout de suite dit d’aller voir un urologue".

S’ensuivent alors une IRM et une biopsie. "C’est vrai que c’est un peu compliqué de se rendre compte qu’on a un cancer de la prostate à 49 ans, parce que dans ta tête, tu te dis : ‘Le cancer de la prostate, c’est pour les personnes un peu plus âgées'. Moi, je n’ai que 49 ans, maintenant 50. C’était un peu jeune, donc là, c’était vraiment un gros choc", ajoute-t-il.

Un cancer très fréquent

Avec plus de 12 000 nouveaux cas chaque année, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme. Lorsqu’il est peu agressif et localisé, il est tout à fait possible de vivre avec.

Luc Visscher, chef du service d’urologie à la Clinique Saint-Luc de Bouge, explique : "Vous avez une maladie de stade 1, toute petite, millimétrique, dans une prostate, chez quelqu'un qui est en bon état de santé et qui est prêt à se faire surveiller, peut vivre avec cette prostate. En revanche, lorsque le cancer est plus agressif et détecté à un stade avancé, le pronostic est moins favorable".

Un cancer très agressif, qui a déjà atteint des organes autres que la prostate, est un cancer dont le pronostic est plus défavorable. "Maintenant, cela dépend évidemment de la réponse au traitement, poursuit Luc Visscher. Il y a des patients qui vont très bien répondre à une première ligne, une deuxième, voire une troisième ligne de traitement, et qui vont pouvoir vivre encore de nombreuses années sous ce type de traitement".

Dans certains cas, la chirurgie est envisagée, mais elle peut sérieusement entraver la sexualité ainsi que le confort de vie du patient. "Le risque concerne notamment la continence urinaire, d’une part, et la fonction érectile, d’autre part, puisque les nerfs qui la contrôlent passent tout près de la prostate. Cela nécessite une chirurgie très minutieuse", ajoute Luc Visscher.

Pour éviter les issues moins favorables, il est recommandé d’effectuer un dépistage à partir de 50 ans.

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