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Qu'est-ce que le "pack nouveau départ", bientôt proposé aux femmes victimes de violences conjugales?

Au-delà de la symbolique de cette journée des droits des femmes du 8 mars, des mesures concrètes et fortes ont été annoncées ce matin pour venir en aide aux victimes de violences conjugales : plus d'argent pour les associations qui leur viennent en aide, mais pas seulement.

Chaque jour, 36 appels de femmes qui demandent de l'aide, victimes de violences conjugales, arrivent en Wallonie et à Bruxelles. "Une ligne d'écoute est disponible 24h sur 24 toute l'année, donc ça n'est jamais fermé. Il y a deux écoutantes ou écoutants en permanence pour accueillir les appels des personnes. Ça correspond à 13 000 appels. On a 2% d'auteurs de violences qui nous appellent à cette ligne d'écoute", note Jean-Louis Simoens, directeur du pôle ressources spécialisées en violences conjugales de Liège.

Depuis deux ans, un dispositif unique en Belgique a été mis en place : il permet de réunir plusieurs acteurs, sociaux, judiciaires et médicaux avec un objectif : éviter d'éventuels féminicides. "On a aussi accès au calendrier futur des événements, par exemple une sortie de prison, la procédure de divorce, de garde des enfants. On peut cadrer et temporaliser les interventions au sein d'un plan d'action qui est co-construit, qui est cohérent et qui s'inscrit dans le calendrier réel de la situation", détaille Joëlle Tetart, coordinatrice.

Déjà en place en province de Liège, de Namur et dans le Brabant Wallon, cet outil sera prochainement étendu. Au-delà de ce renfort, le gouvernement Wallon entend mieux accompagner les victimes dans leur reconstruction. "On veut mettre en place ce qu'on appelle des "pack nouveau départ", c'est-à-dire donner une aide économique, juridique, sociale à la femme, à la famille, monoparentale par exemple, pour avoir une réinsertion progressive par rapport à ce qu'elle a vécu", explique Yves Coppieters, ministre wallon des droits des femmes.

L'an dernier, 21 femmes ont été tuées par leurs conjoints ou leurs partenaires dans notre pays. Un chiffre qui pourrait largement être multiplié par 3 si on ajoute les suicides causés par la violence conjugale.

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