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Risquez-vous vraiment des sanctions si vous avez l'IPTV dans votre salon? Voici la réponse de la ministre du Numérique

Vanessa Matz, ministre du Numérique, a réagi sur un sujet qui concerne de nombreux Belges: l’IPTV. Ce système permet de regarder des chaînes et des plateformes pour à peine quelques euros par mois via des abonnements, mais est-ce légal ? Que risque-t-on en tant qu’utilisateur ? Quelles actions sont prévues par les autorités ?

C'est une pratique de plus en plus répandue. L'IPTV, ou Internet Protocol Television en anglais, attire de plus en plus de Belges. Et pour cause, ce système permet d'obtenir une grande variété de chaînes et de plateformes moyennant un prix attrayant. Mais est-ce légal ? 

Vanessa Matz, ministre du Numérique, est catégorique : c'est parfaitement illégal. Pourquoi ? "Parce que derrière les contenus média diffusés, il y a des auteurs, des artistes et le milieu de la culture, et ces gens ne sont pas rémunérés pour leur travail. Donc c'est évidemment pour cette raison que c'est illégal, il n'y a pas de droits d'auteur qui sont versés à ces artistes", explique-t-elle.

Pourtant, la ministre se veut rassurante. L'objectif n'est pas "de faire la chasse aux sorcières et en vouloir aux familles qui ont cet appareillage". "Ce que j'ai envie de faire, c'est de saisir l'IBPT - qui est le régulateur de la télécommunication - pour lui demander si les prix pratiqués en Belgique sur des bouquets au niveau de la TV sont suffisamment attractifs, parce que si ce n'est pas assez attractif, la tendance des gens sera de vouloir aller dans l'illégalité", ajoute Vanessa Matz. 

Outre la comparaison des prix, la ministre avance aussi l'utilité d'un règlement européen "qui nous permet d'agir et de déposer plainte". "Tout ça est extrêmement important et c'est donc aussi un devoir d'information que nous devons avoir par rapport aux consommateurs", estime-t-elle. 

Que risque le consommateur ?

Si des actions ont été menées en vue de fermer certaines entreprises et certains commerces vendant des appareils pour l'IPTV, les consommateurs ne sont pas moins exposés à des sanctions. "Au niveau des utilisateurs, il y a évidemment des sanctions qui sont prévues, mais la politique de poursuite de la justice est plutôt focalisée sur les revendeurs de ces appareillages. De notre côté, nous incitons évidemment tout le milieu de la presse, des médias, des auteurs, de la culture à déposer plainte parce que nous avons des outils pour faire stopper ces infractions", a conclu la ministre. 

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