Partager:
Se loger en tant qu'étudiant devient de plus en plus difficile. D'ici 5 ans, plus de 70.000 kots étudiants manqueront dans le pays.
La Belgique comptera un manque de 70.000 kots étudiants d’ici 2030. C’est ce que révèle une étude menée par Kot Kompas et Stadim. Et ce, alors même que 25.000 logements ont été construits ces cinq dernières années. Le problème persiste, car la population étudiante continue d’augmenter année après année, faisant grimper la pression sur le marché du logement universitaire.
Dans certaines villes, cette pression est déjà difficilement soutenable. Bruxelles et Gand sont particulièrement touchées par ce déséquilibre entre offre et demande. La construction de logements étudiants y est jugée trop lente pour suivre le rythme de croissance.
Une pénurie qui fragilise les étudiants
Pour les étudiants, la situation devient de plus en plus compliquée. Trouver un kot devient un parcours du combattant, avec des conséquences économiques et sociales.
"Le prix moyen d’un kot a explosé. Il faut solliciter les parents ou alors jober, ce qui impacte la réussite", alerte Grégoire Ranson, directeur de la Plateforme de Logement Étudiant Bruxellois. Selon lui, le manque de logements abordables risque de rendre les études moins accessibles.
Nathan, un étudiant, témoigne lui aussi des difficultés rencontrées : "Il y a de plus en plus d’étudiants en Belgique. C’est pourquoi trouver un logement étudiant devient compliqué et surtout, cher." Lucie, également étudiante, souligne les effets indirects de cette pénurie : "Le risque, c’est que les études deviennent plus chères et moins accessibles."
Des pistes pour sortir de la crise
Face à cette crise persistante, plusieurs solutions sont évoquées. L’étude recommande la création de villages étudiants, le recours à des constructions modulaires ou encore la promotion de la chambre chez l’habitant. L’objectif : diversifier les formules de logement pour mieux absorber la demande.
Selon Grégoire Ranson, la réponse ne peut pas uniquement passer par la construction de nouveaux bâtiments. Une réflexion plus large sur le modèle de logement étudiant est nécessaire, surtout dans un contexte où les loyers atteignent en moyenne 575 euros par mois, avec des sommets atteints à Bruxelles.



















