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Un nouveau bouton a fait son apparition sur Facebook et Instagram: à quoi sert-il?

Une nouvelle étape a été franchie par Meta dans la course à l'intelligence artificielle, en Europe, avec l'utilisation des données publiques de ses utilisateurs pour améliorer son outil. 

Un logo inhabituel a récemment fait son apparition sur Facebook, Instagram et WhatsApp. Ce symbole marque le lancement d'un nouvel outil d'intelligence artificielle par le groupe Meta, destiné à collecter et à analyser les données publiques des utilisateurs. Son objectif : enrichir et perfectionner ses technologies d'IA, notamment le système Meta AI. Jusqu'ici, si ce processus était déjà en vigueur aux États-Unis, il avait été rejeté au sein de l'Union européenne.

La survie de Meta

Cette collecte de données englobe divers contenus tels que vos publications, vos commentaires, mais également vos interactions avec l'intelligence artificielle de Meta. Une collecte qui intervient dans un contexte particulier, comme l'explique Damien Van Achter, spécialiste des nouvelles technologies, à savoir que le modèle économique de l'empire Zuckerberg commence à s'essouffler.

"Il doit trouver une façon de continuer à valoriser les données des utilisateurs" et c'est là que l'IA peut s'avérer utile : "plus il va entraîner son IA, plus effectivement, il réussira à enrichir ses bases de données publicitaires pour pouvoir faire en sorte que son modèle économique reste viable."

En Europe, ce projet avait été bloqué durant plus d'un an en raison des règles strictes du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données). Toutefois, Meta invoque désormais le principe d'intérêt légitime pour justifier cette démarche, affirmant que cela est crucial pour l'amélioration de ses outils d'IA. Cette nouvelle direction suscite de vifs débats, certains remettant en question la position dominante de Meta.

Où est la limite ? 

Le groupe Meta a tenu à préciser qu'il n'exploitera ni les données des mineurs ni les conversations privées. Cependant, sur les réseaux sociaux, la distinction entre public et privé reste souvent floue.

Selon des experts, des contenus accessibles publiquement ne sont pas nécessairement libres de droits : "Des données qui sont accessibles publiquement ne sont pas nécessairement libres de droit, parce que vous pouvez rendre accessible une photo de vos peintures, ça ne veut pas dire qu'on peut nécessairement l'utiliser à toute fin, par exemple pour entraîner une intelligence artificielle."

Les utilisateurs peuvent refuser

Pour les usagers européens qui ne souhaitent pas que leurs données soient collectées à cette fin, Meta prévoit de leur envoyer une notification accompagnée d'un formulaire de refus.

Attention, cette démarche devra être effectuée avant le 27 mai, faute de quoi les informations publiques des utilisateurs seront automatiquement utilisées. Meta invite donc ses utilisateurs à faire un choix éclairé face à cette évolution majeure.

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