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Le vice-Premier ministre, Pierre-Yves Dermagne, estime dans une interview accordée au journal L'Avenir ce jeudi, qu'il faut en finir avec la prohibition et que l'État doit encadrer la vente de cannabis. Interrogé sur la question sur Bel RTL ce matin, Georges-Louis Bouchez n'est pas du tout du même avis.
Une fois encore, le PS et le MR ont une vision des choses complétement opposée. Le sujet de discorde, cette fois: la vente de cannabis. Interrogé sur des ajustements qui permettraient de mieux affecter les moyens consacrés à la police et à la justice, Pierre-Yves Dermagne estime qu'une réforme s'impose: "On doit envisager la légalisation du cannabis en Belgique. Cela n'a plus aucun sens de continuer de poursuivre, d'arrêter et de mettre en prison des personnes dans des affaires liées à la consommation ou à la vente de cannabis. Il faut purement et simplement légaliser le cannabis et organiser sa vente." Le vice-Premier ministre argumente: "Cela n'a plus de sens d'utiliser les moyens de nos forces de police et de la justice pour du cannabis. Il y a des formes de criminalité bien plus graves et plus impactantes pour la vie en société. Concentrons les moyens de la police et de la justice sur toute une série de comportements qui sont délétères."
Pour Georges-Louis Bouchez, cette proposition est complétement "à contre-courant". Il estime que le timing est très mal choisi: "Aujourd'hui, les difficultés causées par la consommation de drogue, en particulier les drogues dures, constituent des problèmes très importants dans les villes donc ce n'est vraiment pas le moment d'envoyer un signal de dépénalisation, un signal de laxisme par rapport à ça." Il profite du sujet pour s'attaquer à ses meilleurs ennemis: "C'est extrêmement dangereux pour la santé publique. Et ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est que la gauche veut s'en prendre aux sociétés de tabac, veut s'en prendre aux alcooliers, on s'en prend au secteur du jeu, mais à côté de ça, la drogue, on pourrait être sympathiques avec", assène-t-il.
Toujours aussi simpliste le discours de bouchez, y a qu'à pas, on va loin avec ça.