Vous êtes-vous déjà demandé combien gagnent vos collègues? Une directive pourrait rendre cela bien plus "transparent" 

En Belgique, seuls 57% des travailleurs estiment être payés équitablement par rapport aux autres employés. Dès 2026, vous pourrez demander à votre employeur quel est le salaire de vos collègues.

"C'est tout à fait normal de voir un petit peu ce qui se passe à côté et ce que les autres peuvent avoir comme salaire", estime une passante. "Ça peut être pas mal. Peut-être qu'il y aura moins de différence de salaire entre les femmes et les hommes aussi", ajoute un autre.

Aujourd'hui encore, les femmes gagnent en moyenne 5% de moins que les hommes. C'est également pour ça que cette directive européenne est mise en place, comme l'explique Yves Stox, économiste du travail chez Partena professional : "L'idée de base de cette directive est d'améliorer les pouvoirs de négociation des travailleurs via l'information, via la transparence".

Qu'est-ce qui va changer concrètement ?

Tout commencera avant même l'entretien d'embauche. "Aujourd'hui, les annonces sont plutôt générales. Un salaire attractif. Au futur, le candidat doit savoir ce qu'est la rémunération pour ce poste-là", avance Yves Stox. 

Vous ne pourrez pas connaître le salaire exact de vos collègues, mais l'employeur devra vous indiquer où se trouve votre rémunération par rapport à la moyenne des postes équivalents. Du côté des employeurs, on est un plutôt partagé.

De nouvelles obligations 

"La directive renforce le principe d'égalité hommes-femmes pour le même travail. On est très contents (...), mais cette directive est difficile pour les employeurs parce qu'elle impose de nouvelles obligations", réagit Élisabeth Lenaerts, conseillère adjointe de la Fédération des entreprises belges.

Certaines entreprises craignent une augmentation des coûts salariaux. Dès 2026, si un écart salarial de plus de 5% est constaté pour un même poste, l'entreprise devra prendre des mesures pour le réduire.