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Le gouvernement wallon a dégagé un budget additionnel de 8,6 millions d'euros afin de garantir à 100% le salaire des 40.000 travailleuses des titres-services, même si elles n'ont repris leurs activités que partiellement, a indiqué lundi la ministre de l'Emploi, Christie Morreale.
La mesure vise à protéger les travailleuses qui ont vu leurs activités fortement diminuer durant la crise sanitaire. Elle veut aussi permettre aux agences de titres-services de reprendre leurs activités en douceur car, tous les utilisateurs des titres-services ne sont pas encore prêts à réintégrer les aides-ménagères au sein de leur domicile, a expliqué la ministre. Du 1er au 31 mai, une subvention de 18€/heure sera accordée, que les aides-ménagères prestent ou non leurs heures chez les utilisateurs. Cela permettra aux entreprises de payer à leurs travailleuses un salaire plein, même si celles-ci ne prestent qu'une partie de leur horaire. Pour les heures prestées, la mesure vise uniquement les entreprises de moins de 250 travailleurs. En Wallonie, le secteur des titres-services est en effet essentiellement composé de petites et moyennes structures ; 72% des agences wallonnes sont composées de moins de 50 travailleurs et 22% d'entre elles, de moins de 10 travailleurs. L'aide de 18 euros de l'heure est conditionnée à une exigence de matériel de protection sanitaire mis à disposition des travailleuses pour qu'elles puissent effectuer leur travail en toute sécurité. "L'objectif de cette mesure est clair: il s'agit de défendre et protéger au maximum l'emploi, le salaire et la santé des travailleuses qui exercent un métier pénible. Il s'agit aussi d'éviter le retour déjà observé du travail au noir", a souligné Mme Morreale. La FGTB wallonne a dénoncé dans la matinée l'accord intervenu au sein du gouvernement wallon, estimant qu'il s'agissait d'un "jackpot pour les entreprises".