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Pour profiter de la magie des fêtes, de nombreux Belges aiment se rendre à un marché de Noël. Des milliers de personnes se sont bousculées ce week-end dans des allées saturées de celui de Liège, à la recherche d’un cadeau, ou tout simplement d’un vin chaud. Mais cette magie a un prix qui peut parfois refroidir.
« Déjà une bougie, il faut 28 euros, une écharpe, il faut 50 balles. À l’heure d’aujourd’hui, les écharpes, je prends de la laine, des aiguilles et je tricote moi-même », lance une passante.
Un autre visiteur s’étonne du prix payé pour une barbe à papa : « 4 euros. C’est un peu cher pour du sucre, un petit peu. Mais sinon, elle est bonne. Je ne vais pas en acheter 10 ».
« L’année passée, j’ai acheté un bonnet ici sur ce même marché. J’ai vu le même bonnet cette année ici, il y a 10 euros de différence », s’offusque encore un homme.
24 euros la fondue
Sur ce marché, comptez 12 euros pour un burger, 24 euros la fondue et jusqu’à 15 euros le ravier de tartiflette. Des prix gratinés, Anna repartira le ventre vide. : « Vous savez un paquet de cacahuètes, ça vaut 8 euros, maintenant, c’est 15 », râle-t-elle.
« Tu viens ici, tu en as pour 100 euros, ajoute un visiteur. Pour beaucoup de personnes, ça doit être un peu plus dur ».
Les raisons de cette augmentation des prix sont l’inflation et la hausse du coût des matières premières. Les prix s’envolent, et les commerçants sont forcés de s’adapter.
Les lardons, les oignons… tout augmente
« C’est vrai qu’on a un peu augmenté notre tartiflette, mais c’est par rapport à l’augmentation des matières premières. Donc par exemple, je prends les lardons, les oignons… tout augmente », explique une commerçante. « Nous, on achète le camembert 80 centimes à l’achat plus cher que l’année dernière », dit un autre.
Des organisateurs forcés de se réinventer
Ajoutez à cela la location du chalet : entre 2000 et 5500 euros hors TVA, et c’est sans compter le coût de l’électricité. Cela a une conséquence directe : les vrais artisans disparaissent. « On a de plus en plus de mal à trouver des vrais artisans qui peuvent venir durant cinq semaines avec un stock suffisant pour écouler leurs marchandises, explique Pierre Luhers, président de l’ASBL Enjeux, organisateur du marché de Noël de Liège. Pour faire face à cette difficulté, une solution a été trouvée : « une formule de chalet pop-up où les artisans peuvent louer le chalet à la journée ».
















