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Crise au parti d'Eric Zemmour: une ex-actrice porno avait rejoint la cause avant de se faire évincer

Le passé d'une adhérente de Reconquête! qui a joué dans des films classés X pendant une dizaine d'années, a provoqué une crise au sein du parti d'Éric Zemmour en Ardèche, l'ex-actrice porno et son mari dénonçant publiquement leur "éviction".

Le couple, contacté jeudi par l'AFP après que le Dauphiné Libéré a relaté l'affaire, s'indigne de son "éviction" récente du bureau départemental "au motif de l'ancienne profession, pourtant légale, de madame". Francine Floch, alias "Joséphine de l'Île Maurice", a fait carrière de 1997 à 2008 dans le cinéma pornographique. Son mari Didier Floch, ancien animateur de radio, était son producteur.

Séduits par la candidature d'Éric Zemmour à l'élection présidentielle, tous deux avaient proposé leurs services à Reconquête! en fin d'année dernière, M. Floch devenant alors secrétaire général du parti en Ardèche, où ils habitent. Mi-février cependant, le coordonnateur départemental du parti leur a demandé de fermer deux blogs évoquant la carrière de l'épouse dans le X et une condamnation ancienne du mari, qui ne figure plus à son casier judiciaire. Justifiant de cette réhabilitation, Didier Floch a refusé d'obtempérer, tout comme sa femme.

Le 23 février, leur cas a été examiné par le bureau ardéchois de Reconquête!, transformé en "tribunal de l'Inquisition" selon eux : face à leur refus persistant de se mettre en retrait d'internet, les autres membres ont démissionné afin qu'un nouveau bureau soit constitué sans le couple. Une "manoeuvre déloyale" et "inadmissible" aux yeux des deux militants, qu'ils disent avoir dénoncée en vain aux instances nationales du parti, avant de quitter Reconquête! la semaine dernière.

"Ils n'ont pas été écartés, il n'y a pas eu de procédure disciplinaire à leur encontre, j'ai dialogué avec eux pour essayer de trouver un compromis", a déclaré jeudi à l'AFP Thibault Verny, coordonnateur régional du parti. "On a fait attention à qui intégrait les bureaux départementaux, j'ai demandé de contrôler les passés de chacun pour qu'on n'ait pas de brebis galeuse ou de profil douteux, c'est ressorti à ce moment-là", a-t-il ajouté au sujet du passé de Mme Bloch.

"La majorité du bureau était mal à l'aise et on leur a demandé de mettre leurs sites internet en stand-by quelques mois, le temps de la campagne. Ils ont refusé et j'ai été contraint de demander la formation d'un nouveau bureau", a conclu le responsable.

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