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Drame à Strépy-Bracquegnies: ce que l'on sait sur les deux suspects arrêtés

Le bilan humain de cette catastrophe est "lourd", a indiqué le médecin coordinateur lors de la conférence de presse organisée dimanche matin à La Louvière. Voici ce que l'on sait sur le drame, et notamment sur les suspects interpellés. D'après le procureur du Roi, ils rentraient d'une boîte de nuit.

Une voiture a foncé ce dimanche matin sur une foule qui participait au ramassage du carnaval de Strépy-Bracquegnies, une section de la ville de La Louvière. Au moins six personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées.

Deux personnes interpellées

Le véhicule qui a foncé dans le groupe de personnes ne s'est pas arrêté et a pris la fuite. Une voiture de police a retrouvé la BMW série 5 noire stationnée dans une rue adjacente, à plusieurs centaines de mètres des premiers impacts. Le conducteur et son passager attendaient alors à côté de la voiture dont le pare-brise a volé en éclats. Ils ont été interpellés. 

Damien Verheyen, substitut du procureur du Roi de Mons, a précisé ce dimanche matin que les suspects étaient originaires de La Louvière et nés respectivement en 1988 et 1990. Il a ajouté que la piste terroriste était exclue pour le moment.

"Un juge d'instruction a été saisi du chef de meurtre. Divers devoirs ont déjà été exécutés, et notamment la descente sur les lieux des autorités judiciaires, à savoir le parquet du procureur du Roi et la juge d'instruction, ainsi que la descente du laboratoire de la police judicaire fédérale, d'un expert automobile et d'un médecin légiste", a déclaré ce dimanche peu avant midi Damien Verheyen.

Les deux personnes interpellées rentraient d'un dancing

Dans l'après-midi, le procureur de Mons a donné quelques informations supplémentaires. "Les deux personnes interpellées rentraient d'un dancing et avaient déposé une autre personne juste avant les faits", a indiqué Christian Henry. "Ces personnes ne sont pas connues de la justice. Des perquisitions ont eu lieu dans le courant de la journée, pour voir si des éléments pouvaient expliquer. Vous savez, il y a parfois des gens qui camouflent de la drogue chez eux, qui en consomment. Là, les analyses sanguines permettront de dire s'ils ont ou non absorbé de la drogue. L'enquête ne fait que débuter. Donc je ne peux pas vous dire beaucoup de choses sur l'évolution de l'enquête. Les auditions sont en cours", a-t-il déclaré.

Il est impossible de dire à l'heure actuelle si le véhicule a freiné ou pas

Par la suite, le chef de corps de la zone de police de La Louvière, Eddy Maillet, a annoncé que les suspects avaient pu être auditionnés. "On a tout fait dans les règles de l'art en respectant un certain délai avant de les auditionner pour que se dissipent les effets de la drogue ou de l'alcool qu'ils auraient éventuellement consommé", a expliqué le chef de corps. "Leur audition a eu lieu ou est en cours", a-t-il ajouté. "Il est impossible de dire à l'heure actuelle si le véhicule a freiné ou pas. Nous avons des dizaines de témoins à entendre et de données à analyser, notamment en provenance de la voiture et du drone qui a survolé la scène", a poursuivi Eddy Maillet. Les corps des victimes seront également autopsiés "afin de ne rien laisser au hasard". Pour le reste, "l'enquête est en cours", a-t-il encore indiqué.

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