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Une économie qui va rapporter gros: le gouvernement décide de suspendre une composante de «L’île énergétique» Princesse Elisabeth

Face à l’explosion des coûts, le gouvernement suspend la partie courant continu du projet de l’île Princesse Elisabeth. Une décision stratégique pour économiser 3 milliards d’euros et préserver les consommateurs d’une hausse des factures.

Le gouvernement fédéral a décidé de suspendre la composante courant continu (DC) du projet originel de l’île énergétique Princesse Elisabeth, a annoncé vendredi midi le ministre de l’Énergie Mathieu Bihet (MR) à l’issue d’un conseil des ministres restreint qui devait se pencher sur cette question. Cette décision permettra une économie de 3 milliards d’euros au minimum, est-il estimé.

Le projet d’île énergétique est conçu pour raccorder les futurs parcs offshore en mer du Nord et interconnecter la Belgique au Royaume-Uni. Son coût initial était de 2,2 milliards mais est, depuis lors, passé à près de 8 milliards d’euros. Cela aurait eu un impact direct sur la facture des consommateurs, selon le ministre.

 

 

Ces derniers mois, Mathieu Bihet a réuni la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (Creg), la DG Énergie et Elia, le gestionnaire du réseau à haute tension, pour réévaluer le projet de manière rigoureuse. Ce travail a permis d’identifier des alternatives «techniquement viables, économiquement avantageuses et juridiquement solides».

Concrètement, il a donc été décidé de suspendre la composante courant continu (DC) du projet originel. La construction de l’île artificielle en elle-même, tout comme les infrastructures en courant alternatif (AC) nécessaires au raccordement des futurs parcs éoliens offshore, avaient été attribuées sous l’ancienne législature et se poursuivront, assure le ministre de l’Energie.

 

 

La mise en place d’une deuxième interconnexion de courant continu avec le Royaume-Uni continue, elle, d’être étudiée avec les partenaires du gouvernement.

«Plutôt que de persévérer dans une voie ruineuse, nous faisons le choix de reconsidérer un projet dont les effets auraient directement impacté le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises. Notre objectif est clair : maximiser les bénéfices, limiter les risques», souligne Mathieu Bihet.

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