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Grand Slam de Paris: sans Riner mais avec Agbegnenou, le judo français fait sa rentrée

Sans sa star Teddy Riner, en phase de reprise, le judo français fait sa rentrée au Grand Slam de Paris derrière son autre tête d'affiche, la triple championne du monde Clarisse Agbegnenou, samedi et dimanche à Bercy.

Auréolée d'un troisième titre mondial à Bakou en septembre, Clarisse Agbegnenou vise, à 26 ans, une cinquième victoire en - 63 kg dans son jardin de Paris, où elle a pris l'habitude de briller: "Paris est magique, c'est pour moi le meilleur tournoi au monde", s'emballe-t-elle auprès de l'AFP. "Il y a nos supporters, notre famille et nos amis..."

En l'absence du phénomène Riner qui sort d'une année blanche, "Gnougnou" a endossé le kimono de chef de file du judo tricolore sans ciller.

"C'est une leader de premier choix", assure à l'AFP l'entraîneur de l'équipe de France féminine Larbi Benboudaoud. "C'est une fille qui, au-delà de ses performances, instaure une bonne dynamique dans le collectif. C'est un exemple pour les autres. Il fallait qu'elle assume ce statut et elle l'a fait."

Marraine de l'opération de promotion du sport féminin organisée les 9 et 10 février par le CSA, la triple championne du monde n'est pas friande des comparaisons avec son aîné dix fois champion du monde ou des étiquettes de "Riner au féminin".

"C'est flatteur mais il a son propre nom, j'ai aussi le mien", défend-elle. "Je le construis avec mes médailles et mon palmarès."

"Aujourd'hui Clarisse a presque tout gagné", souligne Larbi Benboudaoud. "Il lui reste seulement cette carotte, les Jeux olympiques en 2020."

- Le Japon dans le viseur -

A un an et demi du tournoi olympique, sur les terres du judo, la "championne des championnes" 2018 du journal L'Equipe est déjà tournée vers ce rendez-vous au Japon où elle rêve d'or, la consécration qu'il manque à son palmarès.

"J'ai de la chance, je n'ai pas à courir après les points pour me qualifier. Du coup, j'ai le temps de continuer à m'ajuster techniquement et physiquement d'ici là", se projette-t-elle.

Dans son sillage, Marie-Eve Gahié, 22 ans et vice-championne du monde en -70 kg à Bakou en septembre, qui parle d'elle comme d'un "exemple", peut aussi prétendre à un résultat au Grand Slam de Paris.

Médaillé de bronze en -90 kg en Azerbaïdjan, Axel Clerget vise lui aussi "clairement" la victoire à Bercy: "J'ai déjà fait trois médailles: je les ai toutes sauf l'or."

Les prestations de Madeleine Malonga et Audrey Tcheuméo, championne et vice-championne d'Europe en -78 kg en 2018, seront également à surveiller. Comme le parcours de Cyrille Maret, médaillé d'argent en -100kg aux championnats d'Europe l'année dernière et vainqueur du tournoi de Paris en 2016.

Le tout sous les yeux de Teddy Riner, attendu en tribunes, qui doit recevoir son 6e dan ainsi que les honneurs du public pour son 10e titre mondial obtenu en novembre 2017.

Après son année sabbatique, le double champion olympique doit "normalement reprendre la compétition en avril ou mars", a-t-il expliqué à l'AFP. Riner s'est fixé comme objectif le tournoi de Marrakech début mars: "Mais les entraîneurs ont été clairs", prévient-il. "Il faut descendre le poids ou il n'y aura pas de compétition."

Le programme du Grand Slam de Paris

Samedi (à partir de 09h00, phases finales à partir de 17h00)

Dames : -48 kg, -52 kg, -57 kg, -63 kg

Messieurs : -60 kg, -66 kg, -73 kg

Dimanche (à partir de 09h00, phases finales à partir de 17h00)

Dames : -70 kg, -78 kg, +78 kg

Messieurs : -81 kg, -90 kg, -100 kg, +100 kg

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