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Christophe Giltay: "Un sondage publié ce matin démontre que 8 français sur 10 pensent que Jacques Chirac a été un bon président. Or, pendant sa présidence, ce n’était pas le cas. Il a été vilipendé, combattu, il y a eu de très grandes manifestations en 95 et puis vers la fin de son deuxième quinquennat. Tout ça est à présent oublié, il reste la figure du grand frère, du copain sympa qui serrait les mains, qui buvait les bières. Un français comme les français aiment se voir: un peu roublard, un peu vantard, mais très généreux et surtout très républicain car il avait fait de la défense des valeurs classiques sa ligne de force dans les dernières années de son mandat.
Chirac, c’était la tête de veau, les litres de bières, un pied en Corèze, un pied à Paris. En fait, il ressemblait terriblement aux français. Il y a aussi un peu de nostalgie car c’est un peu « la France d’autrefois », la France d’avant la mondialisation, avant les smartphones. Il y a un petit peu de regret de la part des français qui plébiscitent aujourd’hui Jacques Chirac devant cette France qui commence à disparaître et qu’on ne verra probablement plus jamais."
Olivier Schoonejans: "Christophe, un mot sur les prochains jours: savez-vous où Jacques Chirac sera enterré?"
C.G.: "Il sera enterré dans l’intimité au cimetière du Montparnasse à Paris à côté de sa fille Laurence qui est morte en 2016. Ça l’avait beaucoup affecté, tout comme sa femme. Il y aura un hommage qui sera rendu à Paris aux Invalides dimanche après-midi. Les français pourront s’y rendre dans une espèce de grande réunion autour de Jacques Chirac et de son souvenir. Lundi, à midi, il y aura une messe solennelle en présence des autorités du président Macron et d’invités étrangers. Une messe qui n’aura pas lieu à Notre Dame comme pour les autres présidents, mais à Saint Sulpice. Ensuite, les obsèques auront lieu dans l’intimité au cimetière du Montparnasse. Enfin, il y aura lundi une minute de silence dans toutes les administrations française à 15h."