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La Ligue royale belge pour la protection des oiseaux (LRBPO) a fait installer en urgence une cinquantaine de nids artificiels sur un bâtiment du CHR site Sambre et Meuse à Namur, annonce-t-elle mardi. Le site hospitalier abrite une importante colonie d'hirondelles de fenêtre, qui est menacée par les travaux entrepris à l'automne dernier, rendant leurs nids inaccessibles.
Grâce à la vigilance d'une patiente, qui s'inquiétait de leur sort à l'arrivée du printemps et donc à leur retour, les responsables de l'hôpital ont pu être informés du danger que cette situation représentait pour les volatiles et ont accepté de placer rapidement des nichoirs.
Une cinquantaine de nids artificiels ont été installés, pour compenser la perte des nichoirs naturels, qui étaient au nombre de 41 lors du recensement en 2021.
Il a fallu trouver un emplacement alternatif le plus approprié et proche possible du lieu initial de nidification, explique le chargé de mission biodiversité à la Ligue, Adrien Chevalier. C'est finalement sous la corniche du dernier étage de la façade qu'ils ont été placés.
"Pour attirer les hirondelles vers cet endroit et maximiser les chances de succès, un dispositif de diffusion de leur chant a été ajouté à l'installation", précise la Ligue. Mais rien n'est gagné pour autant. "Ce sont les oiseaux eux-mêmes qui décideront si l'emplacement choisi pour installer les nichoirs est adéquat", rappelle l'ornithologue. Il faudra attendre quelques jours, voire semaines, pour savoir si l'opération, menée également grâce au soutien de Natagora, a fonctionné.
La LRBPO profite de cette action pour rappeler l'importance de prendre en compte la présence des oiseaux lors de travaux de rénovation des bâtiments. "Plus les mesures pour les oiseaux sont intégrées tôt dans un projet de rénovation, plus elles ont de chances d'être efficaces, et moins elles seront contraignantes", conclut-elle.