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Une vingtaine de membres de Gaia se sont rassemblés mercredi matin devant le cabinet de la ministre Céline Tellier (Ecolo) pour demander l'interdiction pure et simple de la castration des porcelets. Selon le groupe d'action, 4 à 4,8 millions de porcelets sont castrés chaque année en Belgique, la plupart du temps sans la moindre anesthésie.
GAIA a mené une action de protestation mercredi matin à Namur devant le cabinet de la ministre du Bien-être animal. Des images de castration de porcelets ont été projetées sur un grand écran. En l'absence de la ministre, un porc en massepain a été symboliquement remis à sa porte-parole.
Les éleveurs de porcs peuvent désormais étourdir eux-mêmes leurs porcelets avant de les castrer, à la place des vétérinaires. C'est ce que prévoit un arrêté royal des ministres de l'Agriculture David Clarinval (MR) et de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) publié mardi au Moniteur belge. Cette extension de la réglementation se fait à la demande du secteur, qui est confronté à une pénurie de vétérinaires, selon le porte-parole du ministre Clarinval. La procédure n'est autorisée qu'avec une anesthésie locale, l'anesthésie complète restant réservée aux vétérinaires.
Un leurre, selon les responsables de Gaia. « L'anesthésie n'est toujours pas obligatoire et qu'elle soit locale ou générale, elle n'empêche pas la souffrance animale après la castration. Celle-ci est effectuée pour éviter que les hormones sexuelles ne dégagent une odeur nauséabonde lorsque la viande est chauffée mais un vaccin existe et a fait ses preuves », ont-ils précisé.
Seuls 5% des porcs belges sont élevés en Wallonie mais selon Estelle Toscanucci, porte-parole de la ministre Tellier, cette dernière estime malgré tout que la castration n'est pas acceptable. Des discussions se poursuivront avec Gaia et le point pourrait être mis à l'ordre du jour au gouvernement wallon.