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L'usine automobile VDL Nedcar à Born, aux Pays-Bas mais à quelques pas de la frontière belge, est touchée depuis ce mercredi par une grève spontanée.
Le personnel de l'équipe du matin avait commencé son service normalement puis a débrayé. Plusieurs centaines de travailleurs sont sortis de l'usine, refusant de reprendre le travail, indique-t-on de source syndicale.
L'action fait suite à l'échec, mardi, de négociations sur un accord social. Les syndicats avaient alors averti que des actions spontanées pourraient avoir lieu.
Sans une réponse suffisante de la direction, il y aura encore des actions et des blocages, prévient Peter Didden, l'un des nombreux travailleurs belges de l'usine et membre du syndicat socialiste belge ABVV.
L'atmosphère est lourde au sein de l'usine alors que la colère des travailleurs monte contre la direction du propriétaire VDL. Les ouvriers sont d'autant plus mécontents que mardi, pendant que les négociations échouaient, la cadence de la chaîne de montage a été accélérée.
L'avenir de l'usine est également assombri par un risque de licenciements massifs plus tard dans l'année. Le contrat avec BMW pour la production du modèle Mini arrive en effet à son terme début 2024 et actuellement aucune perspective se dégage qui permettrait de faire encore tourner l'usine après la fin de ce contrat.
L'usine emploie plus de 3.800 travailleurs, dont plus de 600 Belges, notamment des anciens de Ford Genk.