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La fatalité et le pouvoir humain, tels le ying et le yang, constitueront le fil rouge de la programmation 2023-2024 du Théâtre royal de la Monnaie. L'institution culturelle proposera aux amoureux d'opéra une offre "lyrique variée" portée par un besoin de questionner "notre vision du monde", a expliqué mardi Peter De Caluwe, le directeur de la maison d'opéra.
"Est-il légitime de postuler que nos vies sont prédéterminées par la fatalité ?", a lancé Peter De Caluwe, le directeur de la maison d'opéra, à l'entame de la conférence de presse mardi.
Sous le slogan "There will be fate", cette saison s'ouvrira avec une nouvelle production de la tétralogie de Wagner, "Der ring des Nibelungen". Dépeignant l'interaction complexe entre des dieux "accrochés à leurs principes sclérosés" et des demi-mortels qui bravent ce système par ambition, cette œuvre s'inscrit dans la double thématique (déterminisme versus contigence) qui émaillera la saison 2023-2024 de l'institution.
Les mélomanes pourront également découvrir l'opéra "Cassandre", le premier opéra de l'ancien directeur de la maison, Bernard Focroulle. Sur un livret de Matthew Jocelyn, l'œuvre met en scène la confrontation entre Cassandre, "soumise au destin", et son alter ego contemporain, la "libre" Sandra. La production, qui a été conçue en concertation avec les jeunes militants du mouvement "Youth for Climate", marque "une nouvelle étape dans notre quête vers l'éco-responsabilité", a souligné M. De Caluwe.
La Monnaie proposera en outre une œuvre de jeunesse de Verdi, "Nostalgia e Rivoluzione". L'opéra, fondé sur la dichotomie du "progressif versus réactionnaire", a été mis en scène par le dramaturge Krystian Lada.
En guise de bouquet final de la saison, la Monnaie a concocté une nouvelle production de "Thurandot", la dernière œuvre du compositeur italien Puccini. Doté d'une nouvelle mise en scène signée Christophe Coppens, l'opéra renversera "plusieurs idées reçues", a livré le directeur.