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« Ce n’est pas un chemin facile » : le témoignage poignant de France sur son combat pour devenir maman seule

Par RTL info

Dans son livre Maman à tout prix, France Dammel raconte dans Capital Santé son parcours de procréation médicalement assistée (PMA). Maman solo de deux garçons, elle revient sur les épreuves, les douleurs et les victoires qui ont jalonné sa route vers la maternité.

En deux mots :

  • France Dammel raconte son parcours de PMA pour devenir mère dans son livre Maman à tout prix.
  • Elle quitte son compagnon à 31 ans pour entamer seule un parcours de PMA.
  • Après plusieurs tentatives, elle devient maman de deux garçons, Pierrick et Jules.
  • Le livre, coécrit avec le professeur Christophe Blockeel, mêle récit personnel et informations scientifiques.

« La maternité, c’était en moi depuis toute petite. » Pour France Dammel, devenir mère n’était pas un rêve, c’était une nécessité vitale. À 31 ans, face au refus de son compagnon d’avoir un enfant, elle prend une décision radicale : elle le quitte pour se lancer seule dans un parcours de PMA. « Je savais que l’horloge biologique tournait, alors j’ai préféré agir tant qu’il était encore temps », explique-t-elle.

Cette décision marque le début d’un véritable parcours du combattant. France se heurte d’abord à un mur : un premier test psychologique dans un centre de fertilité belge la bouleverse. « La psychologue m’a demandé si je me rendais compte de la gravité de ce que je faisais. » Devant ce qu’elle perçoit comme de la froideur et des préjugés, elle refuse de continuer dans ce centre. « Il faut se sentir soutenue, on ne sait pas combien de temps ça va durer. »

« Il est là, il va bien »

Elle change donc d’établissement, entame les démarches médicales, et découvre un processus long et coûteux – plusieurs milliers d’euros. « Le sperme, c’est à vos frais. Le social freezing aussi, c’est un luxe qu’on s’offre, comme des vacances », dit-elle avec lucidité. France fait congeler une partie de ses ovocytes, espérant qu’un jour l’amour croisera sa route, mais elle utilise l’autre partie pour tenter une première grossesse.

Cinq tentatives seront nécessaires avant que la première grossesse ne soit vraiment enclenchée. « Même sans problème médical, il faut souvent plusieurs essais. Les femmes pensent que ça va marcher tout de suite, mais ce n’est pas le cas. » Et puis, le bonheur. « Enfin, je suis maman ! ». Pierrick naît en bonne santé. « Il est là, il va bien, c’est tout ce que je voulais. »

L’histoire de France ne s’arrête pas là. Rapidement, France ressent le désir d’un deuxième enfant. Un choix audacieux en tant que maman solo, mais qu’elle assume pleinement. « Avec une bonne organisation, c’est possible », affirme-t-elle. Pourtant, entre Pierrick et Jules, il y aura deux deuils périnataux, deux bébés perdus à 23 et 24 semaines.

« On ne s’en remet jamais vraiment. On apprend à vivre avec. » Pour traverser cette douleur, elle s’appuie sur les groupes de parole et sur son fils. « Pierrick avait deux ans quand il a tenu son petit frère dans ses bras. Ce moment a été crucial pour lui. Il est devenu grand frère. »

J’ai dû me battre
France Dammel, Maman par PMA

À 40 ans, bien renseignée, suivie de près par un gynécologue spécialisé, elle tente une nouvelle grossesse. Jules naît prématurément, à 30 semaines, en pleine pandémie de Covid. « C’était très dur. Les visites étaient interdites. J’ai dû me battre pour que Pierrick puisse voir son petit frère quelques minutes. »

Aujourd’hui, ses deux fils grandissent, et France leur parle sans détour de leur conception. « Il n’y a pas de papa. Il y a un donneur, un monsieur qui a donné sa petite graine pour que maman soit enceinte. » Une vérité simple, claire, qu’elle revendique.

Son livre, Maman à tout prix, coécrit avec le professeur Christophe Blockeel, mêle récit intime et encadrés scientifiques. « Il faut bien s’informer avant de se lancer. Ce n’est pas un chemin facile, mais c’est possible. »

Et si c’était à refaire ? « Je le refais directement. » Son sourire en dit long. Malgré les douleurs, les pertes et les obstacles, France Dammel est désormais mère. Deux fois.

Combien ça coûte, une PMA ?

Le coût global d’une tentative de FIV en Belgique se situe généralement entre 4.250 € et 6.600 € par cycle, en tenant compte de l’ensemble des frais (consultations, médicaments, ponction d’ovocytes, laboratoire, transfert embryonnaire, etc.)

Autres frais : les consultations et tests médicaux vont de 300 à 600 € par cycle. Les médicaments de stimulation ovarienne : 1 000 à 1 500 €. Une ponction d’ovocytes et frais chirurgicaux : 1.600 à 2 500 €. La culture des embryons et transfert : 1.300 à 2.000 €. Diagnostic préimplantatoire (si nécessaire) : environ 1.650 €.

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