Accueil Santé

Parents inquiets face à la bronchiolite : comment lutter contre la maladie et éviter l’hospitalisation des nourrissons ?

Par RTL info avec Caroline Fontenoy
La saison de la bronchiolite approche, causant souvent inquiétude chez les parents. Une campagne d’immunisation vient d’être lancée. Pour en parler, Caroline Fontenoy reçoit la doctoresse Ebru Surgun, pédiatre à l’hôpital Universitaire de Bruxelles et à l’Hôpital Universitaire Des Enfants Reine Fabiola.

Chaque année, la bronchiolite touche un grand nombre d’enfants, particulièrement ceux entre 0 et 2 ans. La maladie, qui se manifeste par des troubles respiratoires et des difficultés à s’alimenter, peut nécessiter une hospitalisation dans les cas graves. « Les deux principaux symptômes ou problématiques qu’on peut énumérer, c’est la détresse respiratoire […] et la difficulté d’alimentation », a expliqué Dr. Ebru Surgun, pédiatre à l’hôpital Universitaire de Bruxelles et à l’Hôpital Universitaire Des Enfants Reine Fabiola et invitée de l’émission Capital Santé.

Face à cette menace saisonnière, les médecins recommandent aux parents de surveiller attentivement leurs enfants. Les signes de détresse respiratoire, tels qu’« un creusement au niveau des côtes, un battement des ailes du nez ou un balancement au niveau du thorax et de l’abdomen », doivent alerter et inciter à consulter. De plus, un enfant qui refuse de boire ou de s’alimenter devrait être présenté rapidement à un pédiatre ou aux urgences.

Le Beyfortus, solution à base d’anticorps

La bronchiolite est un défi de santé publique, particulièrement en automne et en hiver. Alors pourquoi n’existe-t-il pas de vaccin ? Selon le Dr. Surgun, « les vaccins, on peut les donner seulement à partir de deux mois, parce que l’immunité est suffisamment mature pour une production d’anticorps […] ». Cependant, une alternative prometteuse a vu le jour avec le Beyfortus, une solution à base d’anticorps monoclonaux administrée par voie intramusculaire.

« Les anticorps […] sont des soldats qui vont nous défendre contre une maladie », détaille Dr. Surgun. Le Beyfortus permet ainsi une protection immédiate contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite, et réduit de 83 % le risque d’hospitalisation. Les premières doses peuvent être administrées dès l’automne, idéalement avant le début de la saison épidémique.

Ce traitement est particulièrement destiné aux enfants « nés entre le 19 février et le 30 septembre », mais les « enfants prématurés ou vulnérables », jusqu’à 24 mois, peuvent aussi en bénéficier. Une campagne, en cours dans les hôpitaux universitaires, vise à sensibiliser les parents à cette solution. Bonne nouvelle également : « Les parents payent de leur poche uniquement 8 ou 12 euros selon leur statut de sécurité sociale », grâce à un important remboursement du Beyfortus.

Les femmes enceintes peuvent agir

Pour les nourrissons nés après octobre ou plus tard dans la saison, une autre option est sur la table : la vaccination des mères durant la grossesse. « Les études ont montré que ça marchait aussi bien » que les anticorps monoclonaux. Ce vaccin doit être administré entre la 28e et la 36e semaine de grossesse, couvrant ainsi le nouveau-né durant ses premiers mois de vie.

Des conseils de prévention

En plus de ces moyens préventifs, les gestes barrières restent cruciaux. Le Dr. Surgun rappelle qu’un lavage fréquent des mains, éternuer dans le bras ou un mouchoir, et éviter les contacts avec des personnes âgées ou vulnérables peut limiter la propagation du virus. « Pour les enfants qui sont malades […], ne pas les mettre à la crèche », rappelle-t-elle. Ces consignes simples, mais efficaces, permettent de protéger les bébés et les membres de leur entourage.

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus