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Près de huit agriculteurs wallons sur 10 (77%) affirment rencontrer des difficultés liées aux changements climatiques, des difficultés largement perçues comme structurelles et nuisibles à la rentabilité financière des exploitations, ressort-il d'une étude réalisée par la banque CBC auprès d'un échantillon représentatif de 300 agriculteurs.
Parmi ces problèmes en lien avec le dérèglement climatique, la diminution des rendements (81%), l'augmentation des pertes (64%) et le retard en termes de plantation (56%) sont les plus cités.
A l'inverse, parmi la minorité d'agriculteurs disant n'éprouver aucune difficulté liée aux changements climatiques, un tiers met en avant la diversification de son exploitation.
Les plus grands impacts du changement climatique sur l'agriculture wallonne évoqués sont l'alternance de longues périodes de sécheresse ou humides, la sécheresse et la volatilité des prix.
Étonnamment, parmi les 300 agriculteurs interrogés, à peine 48% envisagent de changer ou d'adapter leur type de production ou d'activité face aux difficultés rencontrées. Dès lors, un agriculteur sur deux ne l'envisage pas et les raisons invoquées sont le coût trop onéreux (53%), l'impossibilité de le faire (47%) ou la perspective d'un arrêt prochain de l'activité agricole (45%).
"On sent que l'agriculteur se cherche: il ne sait pas quelle orientation prendre pour arriver à plus de résilience", constate Fabian Wathelet, responsable du segment agricole chez CBC.
Autre surprise du sondage: seulement six agriculteurs wallons sur 10 se sentent concernés par le dérèglement climatique.
Enfin, il apparaît que l'agriculteur wallon a des attentes vis-à-vis de la grande distribution et des consommateurs. De la première, il est attendu une mise en avant des produits locaux et/ou bio et une commercialisation de produits de saison uniquement. Quant aux seconds, les agriculteurs pensent qu'ils pourraient les aider à relever les enjeux climatiques en consommant plus local, davantage de produits de saison et moins de produits importés.