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Si le pour cent des personnes les plus riches "cessaient de gaspiller autant de carbone en jets privés, en grosses voitures polluantes et en investissements dans les combustibles fossiles", la moitié la plus pauvre de l'humanité "pourrait augmenter sa minuscule empreinte carbone pour satisfaire ses besoins fondamentaux", a dénoncé lundi Ofxam Belgique à l'occasion de la publication du rapport de synthèse du Giec sur les changements climatiques.
Pour l'ONG, il est possible à la fois de s'attaquer à la crise climatique et de mettre fin à la pauvreté. "C'est une question de volonté politique", estime Alba Saray Pérez Terán, chargée de plaidoyer en justice climatique.
Oxfam Belgique dénonce également les bénéfices records engrangés par les grands groupes pétroliers en 2022. "Leurs prétendues préoccupations écologiques sonnent creux. Si les gouvernements avaient récupéré les profits massifs que les industries du pétrole et de gaz ont versés à leurs riches actionnaires l'année dernière, ils auraient pu augmenter de près d'un tiers les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables", poursuit l'ONG.
Alors que le rapport de synthèse du Giec est celui "de la dernière chance", Oxfam Belgique appelle à freiner drastiquement les émissions mondiales de gaz à effet de serre, au risque de voir les vagues de chaleur, les tempêtes, les sécheresses et les inondations continuer à devenir plus fréquentes et à frapper davantage d'endroits et de personnes, au premier rang desquelles les personnes vivant dans la pauvreté.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) a publié lundi le rapport de synthèse de son sixième cycle d'évaluation de l'état des connaissances sur les changements climatiques.