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Afrique du Sud: 15 morts dans l'explosion d'un camion-citerne, selon un nouveau bilan

Le bilan de l'explosion samedi d'un camion-citerne de gaz près de Johannesburg s'est aggravé à 15 morts, a annoncé dimanche matin le ministre sud-africain de la Santé, contre 10 la veille au soir.

"Hier le bilan était de 10 personnes décédées, ce matin nous sommes à 15", a déclaré Joe Phaahla lors d'un point-presse à l'hôpital Tambo Memorial situé à deux pas du site de l'explosion, où de nombreuses personnes ont aussi été blessées.

Très tôt samedi, en cette veille de Noël, le camion s'était retrouvé coincé sous un pont dans ce quartier résidentiel de Boksburg, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Johannesburg.

"Nous avons reçu un appel vers 07h50. Les pompiers sont partis éteindre un début d'incendie. Malheureusement, le camion a ensuite explosé", avait raconté à l'AFP William Ntladi, porte-parole des services d'urgence de cette zone.

Des vidéos amateur circulant sur les réseaux sociaux montrent l'explosion d'une énorme boule de feu sous le pont. Des images de film catastrophe.

Le camion-citerne était vraisemblablement trop haut pour passer à cet endroit. Il était rempli de 60.000 litres de gaz GPL, utilisé pour cuisiner, selon le porte-parole. Le conducteur figure parmi les blessés.

Parmi les morts, trois employés de l'hôpital, un chauffeur et deux infirmières, ont succombé à leurs brûlures, a précisé le ministre dimanche, qui a transmis ses "condoléances profondes" aux familles en ce matin de Noël.

- Les urgences frappées -

En tout, 37 personnes qui se trouvaient au service des urgences de l'hôpital Tambo Memorial au moment de l'explosion "ont subi des brûlures graves", a-t-il précisé. Parmi eux, 24 étaient des patients, les 13 autres du personnel soignant.

D'autres ont été atteints par des bris de verre projetés par le souffle de l'explosion, a-t-il ajouté, d'autres encore ont été blessés alors qu'ils se trouvaient dans le parking ou devant l'entrée de l'hôpital, frappés notamment par des déchets projetés, parfois en feu.

A l'intérieur, le service des urgences et la zone des radios ont été fortement endommagés. "Le toit est affecté, des plafonds sont tombés, des vitres brisées et des équipements abîmés", a passé en revue le ministre de la Santé. Au sol, morceaux de verre et traces de sang.

Jean Marie Booysen a raconté samedi avoir entendu une déflagration au petit matin, peu après 6h30, début de cette journée "bien triste pour notre petite banlieue".

"Il y a eu une immense secousse. J'ai grandi ici donc immédiatement je me suis dit +Ce n'est pas lié à l'activité minière+. C'est plutôt du 6,5 sur l'échelle de Richter", a expliqué cette sexagénaire blonde à l'AFP, alors que la police scientifique ratissait encore la scène du désastre.

"Je suis montée à l'étage et j'ai vu d'immenses flammes. J'ai pensé qu'une maison brûlait", a-t-elle ajouté.

Ensuite, les mauvaises nouvelles se sont succédé. "De l'autre côté de la route, il y a deux gamins, une adolescente de 16 ans et un jeune homme de 25 ans qui venait tondre mon gazon" tous les week-ends. "Ils ne sont plus là, ils sont morts" tous les deux.

William, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, était à quelques centaines de mètres de l'explosion. "Plusieurs d'entre nous ont des brûlures dans le dos, des pierres", notamment d'une gare à proximité de l'explosion, ont volé, recouvrant la chaussée de débris.

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