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La Bourse de Paris se montre prudente mercredi matin, évitant les prises de risque avant les annonces de banques centrales de la semaine prochaine et de nouvelles données économiques décevantes en Chine.
L'indice vedette CAC 40 cédait 0,29% soit 20,80 points à 7.188,20 points vers 09H45. Mardi l'indice avait fini en petite hausse de 0,11%.
"Les marchés sont incertains à l’approche des réunions de la Réserve fédérale et de la Banque centrale européenne de la semaine prochaine, surtout après que la Banque centrale australienne a de nouveau monté ses taux hier (mardi) alors qu’elle avait précédemment annoncé une pause", commente Xavier Chapard, membre de l'équipe recherche et stratégie de La Banque Postale AM.
Mercredi, les investisseurs tendront une oreille pour écouter les prises de paroles du vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et d'un membre de l'institution monétaire.
Par ailleurs, en Chine, les exportations se sont contractées en mai de 7,5% sur un an, la première baisse depuis février, selon des chiffres des Douanes rapportés mercredi par l'agence Chine nouvelle. Ce repli est beaucoup plus prononcé que ce qu'anticipaient les analystes sondés par l'agence Bloomberg (-1,8%).
"L'inflation élevée et la remontée des taux d'intérêt" en Europe et aux Etats-Unis "ont sérieusement pénalisé la demande" pour les produits assemblés en Chine, avait souligné fin mai dans une note Guillaume Dejean, analyste macro et change pour le groupe financier Convera.
Les importations du géant asiatique ont également connu un repli le mois dernier (-4,5%) sur un an, signe que la demande intérieure peine encore à repartir. Il s'agit toutefois d'une contraction moins prononcée que celle d'avril (-7,9%) et des prévisions d'analystes interrogés par Bloomberg (-8%).
"Au total, la reprise de la Chine semble bien continuer mais seulement grâce à la consommation et donc avec une ampleur et un souffle limité", estime Xavier Chapard qui ajoute que "cela explique pourquoi les autorités chinoises commencent à augmenter légèrement leur soutien à l’économie, sans toutefois annoncer de stimuli massifs".
Stellantis poursuit sa route
Le constructeur automobile Stellantis (-0,26% à 14,71 euros) a annoncé mercredi le lancement ce jour de la deuxième tranche, de 500 millions d’euros, de son programme de rachat d'actions d'un total de 1,5 milliard d'euros, annoncé le 22 février, après avoir déjà bouclé une première tranche du même montant. L'opération se terminera "au plus tard le 7 septembre" et les actions rachetées seront annulées, selon un communiqué.