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La crise énergétique a une incidence sur les habitudes de télétravail, pourtant ancrées depuis peu, constate mercredi une enquête menée par l'entreprise de services RH Acerta et le bureau d'enquête Indiville. Dans la moitié des entreprises belges, les travailleurs et travailleuses se rendent plus souvent au bureau à cause des prix de l'énergie, utilisent moins leur voiture pour réduire les frais de transport ou prennent plus souvent leur douche au travail.
Trois ans après le premier confinement, l'étude constate que le rythme hebdomadaire acquis par les Belges qui ont la possibilité de télétravailler est en moyenne d'un ou deux jours de travail à la maison et trois ou quatre jours au bureau. Seuls 27% télétravaillent encore au moins trois jours par semaine.
Selon l'enquête réalisée auprès de 500 employeurs, près de deux entreprises sur trois (63%) considèrent que cette proportion ne changera pas, même si les travailleurs de 26% des sociétés interrogées se rendent davantage au bureau pour économiser de l'énergie à la maison. Par contre, 24% des employeurs souhaitent que leurs employés se rendent davantage au bureau et 13% qu'ils télétravaillent davantage.
"Il est clair que la plupart des entreprises belges voient d'un bon œil l'organisation hybride actuelle du travail", analyse Laura Couchard, experte juridique chez Acerta Consult. "Dans l'ensemble, le télétravail a renforcé la confiance en faveur des travailleurs et l'autonomie des équipes. Notre enquête montre que l'équilibre entre les jours au bureau et les jours en télétravail est défini au niveau de l'équipe dans 44% des cas, tandis que dans 27% des cas, c'est le collaborateur qui établit son propre équilibre."
La Région de Bruxelles-Capitale reste par ailleurs la championne du télétravail en Belgique avec la possibilité de travailler depuis son domicile dans 97% des entreprises bruxelloises, contre 76% en Flandre et 72% en Wallonie.