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La filière d'orge brassicole belge comme tremplin pour d'autres céréales alimentaires

Une coopérative d'agriculteurs et d'agronomes, Cultivaé, s'attèle, depuis sa création il y a 5 ans, à constituer une filière d'orge brassicole. D'une production de 200 tonnes en 2018, le cap des 3.000 tonnes devrait être atteint cette année. La coopérative souhaite désormais étendre ce modèle à d'autres cultures liées à l'alimentation humaine, comme le blé panifiable, l'épeautre, l'avoine, ou les pois secs. L'agro-industrie est demandeuse. Reste à réunir suffisamment d'agriculteurs.

Cultivaé a accueilli la semaine passée à Perwez des entreprises actives dans la transformation de céréales. Ces leaders européens dans leur secteur (moulins, malteries...) ont fait part de leur demande croissante en céréales et oléo-protéagineux issus de l'agriculture régénérative aux agriculteurs intéressés par ces nouvelles filières.

Les premiers efforts de la coopérative se sont portés sur la relance d'une filière d'orge brassicole en Belgique. Actuellement, 2% environ de l'orge transformé par les malteries belges proviennent du Plat Pays. Cultivaé, avec l'aide de Belgomalt, la filiale du malteur industriel Boortmalt, établie à Gembloux, souhaite rééquilibrer les choses.

Plusieurs brasseries s'inscrivent dans ce projet comme Bertinchamps, Valduc et Jandrain-Jandrenouille ainsi que de plus gros acteurs comme Huyghe (Flandre orientale) et Lefebvre (Brabant wallon). Le Brussels Beer Project y prend part aussi et a dévoilé cette semaine une pils produite à partir d'orge uniquement issu de l'agriculture régénérative. Cette "régénération" est obtenue notamment en réduisant le travail du sol, et en disposant des couverts végétaux entre les cultures de rente afin de réduire le recours aux produits chimiques. La méthode a été reconnue comme une solution négative en carbone.

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