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Les conseils d'entreprise se suivent et se ressemblent chez Mestdagh, repris depuis peu par le groupe français Intermarché. Les syndicats sont à nouveau ressortis mitigés du dernier conseil d'entreprise qui se tenait jeudi à l'enseigne. Le basculement de 51 magasins Mestdagh vers un régime de franchises suscite une vive grogne sociale depuis plusieurs semaines.
Les travailleurs concernés demandent des garanties à la direction quant à leurs conditions de travail après la reprise par le groupe français Intermarché.
Les syndicats ont notamment interrogé la direction sur l'impact du passage sous franchise de Delhaize, qui pourrait potentiellement complexifier la recherche de repreneurs. La mue de l'enseigne au lion vers un modèle affilié n'aurait a priori "aucune influence" sur la recherche de futurs adhérents, en partie car les clientèles sont différentes, a expliqué la direction.
Cette dernière a également été questionnée sur la procédure intentée devant la cour d'appel de Bruxelles par Carrefour, l'ancien partenaire franchisé de Mestdagh. Pour rappel, la chaîne française, qui était liée jusqu'à fin 2022 par un contrat de franchise avec Mestdagh, n'a pas apprécié qu'Intermarché ait pu mettre la main sur l'ensemble des supermarchés de son ancien partenaire. Le groupe a ainsi intenté une procédure en décembre devant la cour d'appel de Bruxelles.
La direction n'a pas souhaité commenter l'affaire à ce stade, la décision sur le fond étant attendue le 26 avril. Elle a néanmoins précisé que le feu vert émis par l'autorité belge de la concurrence en novembre constituait une "décision favorable".
Un conseil d'entreprise extraordinaire est prévu le 23 mars prochain, au cours duquel seront abordés les deux sujets épineux qui nourrissent la grogne sociale, à savoir les garanties d'emploi et les possibilités de départ.