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Orpea placé en procédure de "sauvegarde accélérée"

Le groupe privé de maisons de retraite et de cliniques Orpea a annoncé vendredi faire l'objet d'une procédure de "sauvegarde accélérée" devant la justice commerciale.

Il s'agit d'une étape attendue dans la mise en place de son plan de restructuration qui doit déboucher sur un changement d'actionnaire et l'effacement d'une partie de sa lourde dette, a précisé l'entreprise dans un communiqué.

"Le plan se déroule comme prévu. Je suis extrêmement confiant pour la suite", a déclaré à l'AFP Laurent Guillot, le directeur général d'Orpea, qui a pris l'an dernier les rênes de l'entreprise, après la déflagration provoquée par le livre-enquête de Victor Castanet, "Les Fossoyeurs".

Approuvé au cours des dernières semaines par environ 51% des créanciers financiers non sécurisés, ce plan de restructuration doit permettre au groupe d'assurer sa "pérennité", a souligné M. Guillot. Il s'agit de tourner la page des dérives passées - notamment les investissements trop lourds dans l'immobilier et à l'international - pour "dédier plus de moyens aux soins, à l'accompagnement des résidents et des patients, et au personnel", a-t-il ajouté.

Le plan prévoit d'effacer 3,8 milliards d'euros de dettes du groupe sur un total de 9,7 milliards, en les convertissant en capital, avec un ratio de 0,30 euro de capital pour un euro de dette annulée.

Le tribunal de commerce spécialisé de Nanterre, en charge du dossier, a désormais deux mois, renouvelables une fois, pour valider ce projet.

En attendant, l'activité de l'entreprise se poursuit normalement, a souligné M. Guillot: Orpea continuera notamment à régler ses fournisseurs (de produits de santé, de protections ou de nourriture, par exemple).

Dans le cadre d'une procédure de sauvegarde accélérée, les créances des fournisseurs ne sont en effet pas gelées. "Ni les salariés, ni les résidents et patients ne sont impactés par cette procédure", a ainsi assuré M. Guillot.

A l'issue du processus, Orpea sera détenu à 50,2% par un groupement mené par la Caisse des dépôts et incluant des assureurs comme CNP Assurances, Maif et MACSF. Le plan prévoit également que l'ensemble des investisseurs apportent 1,55 milliard d'euros d'argent frais au groupe, présent dans 22 pays et qui gère quelque 350 établissements - maisons de retraite et cliniques - en France.

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