Partager:
On le répète depuis plusieurs jours: le dernier bon d'État est un succès. Le résultat final sera annoncé le 4 septembre mais le jeudi 31 août, il dépassait déjà les 20 milliards d’euros (alors que les prévisions initiales étaient de... 2 milliards).
Rappel: le bon d'État lancé par le ministre Van Peteghem a une durée d'un an (votre argent est bloqué mais "garanti"), et vous recevrez un taux d’intérêt net de 2,81%. Le but du jeu: avant tout de la communication et de la politique économique. Le gouvernement fédéral espère en effet stimuler la concurrence et donc inciter les banques à relever leurs taux d'intérêt au niveau des comptes épargne mais aussi envoyer un signal positif aux marchés financiers.
Plusieurs questions se posent cependant, nous y avons répondu à l'aide d'un expert.
Cela coûte-t-il à l’Etat ?
Oui. Combien ? Le taux d’intérêt net versé par l’Etat aux souscripteurs à savoir 2,81%. Donc 2,81% de 20 milliards: 562 millions d'euros, distribués aux Belges. C'est beaucoup d'argent, mais c’est moins que le taux appliqué sur les marchés internationaux sur lesquels l’Etat emprunte déjà. En clair: un pays s'endette sans cesse pour ocmbler les déficits budgétaires. Et désormais, emprunter de l'argent, même pour les Etats, leur coûtent de l'argent. L'équation serait telle qu'il vaut emprunter aux Belges à du 2,81% qu'à des organismes financiers internationaux.
Que va-t-il faire avec l'argent ?
Les bons d’Etat vont rapporter plus que prévu (plus de 20 milliards d'euros, chiffre de jeudi). Que faire de cet argent ? Comme on vient de le dire, l’État a un besoin constant de financement pour fonctionner, et il doit continuellement combler son déficit, tout en remboursant les anciens emprunts qui arrivent à échéance. Grâce à ces 20 milliards, il pourra renoncer à certains emprunts sur les marchés, ou assurer les besoins de financement de 2024, par exemple. C'est l’Agence de la dette qui maitrise tout cela. Pour répondre à la question initiale: ce bon d'Etat ne va pas plomber les finances de l'Etat, mais ne va pas les sauver non plus. C'est une opération win-win: le cioyen gagne, l'Etat ne perd pas d'argent, et il encourage les banques à augmenter les taux d'intérêt de leurs produits d'épargne.
Sachez que la date limite des souscriptions est la suivante: auprès de l'Agence de la dette jusqu'au 31 août, et auprès des banques jusqu'au 1er septembre.