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Soulèvements de la terre: la gauche applaudit, le RN déplore une "victoire" de l'extrême-gauche

Les dirigeants d'Europe Ecologie-Les Verts et de La France Insoumise ont salué vendredi le "rôle rempart" de la justice et le "désaveu" de l'exécutif après la suspension en référé de la dissolution des Soulèvements de la Terre, le RN déplorant pour sa part une "victoire sur un plateau" pour l'extrême-gauche.

"La justice a joué son rôle de rempart" face à un gouvernement qui voulait "interdire un collectif qui le dérange politiquement", a déclaré la cheffe d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Marine Tondelier à l'AFP.

Le Conseil d'Etat a jugé insuffisants les éléments constitutifs du décret de dissolution de ce mouvement écologiste intervenu après de violents affrontements entre gendarmes et opposants à la construction de retenues d'eau à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) en mars.

"C'est un gouvernement qui est condamné par la même justice française pour +inaction climatique+, qui n'arrive pas à s'attaquer au problème et qui, pour créer une sorte de diversion (...), préfère s’attaquer au messager", a martelé Marine Tondelier.

"Extraordinaire nouvelle ! Bravo @lessoulevements ! Honte au gouvernement", a renchéri une autre figure d'Europe Ecologie-les Verts, Sandrine Rousseau, sur le réseau X (ex-Twitter). "Une décision juste, importante (..) un désaveu terrible pour le gouvernement et Darmanin", assène également le député écologiste Julien Bayou.

Pour le coordinateur de La France Insoumise (LFI), Manuel Bompard, "le Conseil d’Etat dit stop à la dérive autoritaire du pouvoir". Le macronisme est hors-la-loi. Un nouveau désaveu pour #Darmanin et #Macron", a-t-il lancé sur X.

Pour l'ex-candidat à la présidentielle et figure historique des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, avec cette décision, "la légitimité de la désobéissance civique fait son chemin".

Toujours à gauche, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a estimé que "le Conseil d’Etat rappelle au gouvernement que les libertés publiques et l’Etat de droit ne sont pas soumis à son bon vouloir".

A l'extrême droite, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a en revanche affirmé que désormais "cette mouvance rétrograde et décroissante, adepte des sabotages, des destructions et des violences anti-flics, va se sentir pousser des ailes".

"Par son incompétence, le gouvernement vient d'offrir sur un plateau à l'extrême-gauche une victoire sur l’État", a-t-il ajouté sur X.

Le président de la commission des Lois à l'Assemblée, Sacha Houlié (Renaissance), a souligné de son côté que le "référé ne préjuge pas du fond". La décision du Conseil d’Etat "ne légitime en aucun cas les actions violentes passées ou à venir", a-t-il noté sur X.

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