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Plusieurs centaines de personnes ont assisté mardi à Kiev aux funérailles de combattants volontaires tués durant une mission de "sabotage" en Russie, alors que plusieurs attaques le long des frontières russes ont été recensées ces derniers mois.
Les personnes en deuil, dont beaucoup portaient des tenues kaki et avaient le visage couvert, ont assisté au monastère Saint-Michel, dans le centre de Kiev, aux funérailles des quatre hommes tués en décembre dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine dans l'ouest de la Russie.
Le FSB, les services de sécurité russes, avait annoncé avoir tué ces hommes, affirmant qu'ils étaient armés de fusils et d'explosifs. Les médias russes ont précisé que leurs corps avaient été rendus ce mois-ci.
Les cercueils des quatre combattants étaient drapés de la bannière du bataillon nationaliste "Bratstvo" (Fraternité), créé sur la base d'un parti politique du même nom.
Ils faisaient partie d'"un des groupes de reconnaissance et de sabotage de Bratstvo qui participent à des missions derrière les lignes ennemies, à la fois dans les territoires occupés (...) et sur le sol russe", a déclaré à l'AFP le chef du parti, Dmytro Kortchinsky, à la sortie de l'église.
Selon Dmytro Kortchinsky, le bataillon agit "à ses propres risques" quand il opère en Russie et ne se coordonne pas avec les forces armées ukrainiennes. Il ajoute même: ""Les Russes affirment qu'ils (les Ukrainiens) étaient encerclés et qu'il leur a été proposé de se rendre", qualifiant le refus de "normal pour nous."
Après la cérémonie religieuse, la foule a rendu un dernier hommage aux quatre hommes -- Iouriï Gorovets, 34 ans, Maksym Mykhaïlov, 32 ans, Taras Karpiouk, 34 ans, et Bogdan Liagov, 19 ans -- sur la place de l'Indépendance, au cœur de Kiev.
Officiellement, les forces armées ukrainiennes ne combattent pas Moscou au-delà des frontières du pays.